Airbus Group a annoncé hier une réorganisation interne et va fusionner avec Airbus, sa filiale d'aviation commerciale qui représente plus des deux tiers de son activité. Toutes les divisions (Airbus Avions Civils, Airbus Helicopters et Airbus Defence and Space) seront réunies sous la seule marque d'Airbus. Cette fusion est justifiée par une "simplification de la gouvernance" et une "optimisation de l'efficacité", explique Airbus Group dans un communiqué. "Cette nouvelle entité sera dirigée par Tom Enders, en tant que CEO (président exécutif, ndlr)", indique le géant de l'aéronautique, tandis que le patron de la branche d'aviation commerciale, Fabrice Brégier, prendra de nouvelles fonctions de directeur des opérations (Chief Operating Officer, COO) en plus de celles actuelles de président d'Airbus Commercial Aircraft. Les syndicats s'inquiètent déjà d'un plan social. "Chaque restructuration du groupe a été suivie, hélas et accompagnée d'un plan social, c'est pourquoi nous restons vigilants", a déclaré à Reuters Françoise Vallin, coordinatrice CFE-CGC au sein d'Airbus Group. "Cette réorganisation, avec la création d'un siège unique pour Airbus Group et Airbus SAS, va essentiellement toucher les fonctions support, ressources humaines et administration", a précisé la syndicaliste qui redoute les risques de doublons et donc les suppressions de postes. "Cette réorganisation était prévisible mais elle suscite beaucoup d'interrogations, la mutualisation va entraîner des sureffectifs d'où nos craintes sur d'éventuelles suppressions de postes", a expliqué Xavier Pétrachi, délégué CGT du personnel chez Airbus.