Les négociations à l'OACI (Organisation de l'aviation civile internationale) pour mettre en place un mécanisme de compensation des émissions de carbone par les avions  (CORSIA pour son acronyme anglais) progressent entre ses 191 pays membres, a indiqué hier, à Montréal, Violeta Bulc, la Commissaire européenne au transport. A ce jour, 63 États représentant 84% du trafic aérien, parmi lesquels les pays de l'Union européenne, l'Australie, le canada, les États-Unis et la Chine, ont accepté de participer à CORSIA, selon un décompte de l'OACI. La Russie et l'Inde sont parmi les pays réticents.  "Il y a toujours des questions ouvertes qui doivent encore être résolues", a relevé Violeta Bulc, assurant que les 28 pays de l'Union européenne "vont continuer à défendre le texte actuel afin d'éviter un affaiblissement" du système de mesure proposé. "Après quatre jours de discussions, je suis satisfaite de la dynamique positive qui émerge", a-t-elle déclaré, affichant un "optimisme mesuré pour obtenir un dénouement positif". Les 191 pays membres de l'OACI doivent adopter CORSIA à la clôture de leur 39è assemblée à Montréal, le 7 octobre prochain. D'ores et déjà, Marc Garneau, ministre du transport du Canada, le pays hôte, a estimé que CORSIA peut-être mis en application sans l'accord de la totalité des pays membres. "L'accord d'une masse critique de pays permettra son adoption", a-t-il dit, sans toutefois préciser le nombre de pays constituant cette "masse critique". A l'exemple de la taxe carbone européenne appliquée sur les vols intra-européens, CORSIA obligera les compagnies aériennes à verser une taxe carbone sur les vols internationaux.