L’ACENAS, association contre l’extension et les nuisances de l’aéroport de Lyon St-Exupéry, vient de déposer un recours au Tribunal administratif de Paris contre la décision de l’Etat français de privatiser les Aéroports de Lyon avec comme acquéreur pressenti le consortium Vinci Airports-CDC-Predica. "Cette privatisation implique un doublement du trafic aérien et la création d’une mégazone fret pour le sud de l’Europe. Les riverains refusent d’être exposés à des nuisances exponentielles avec des impacts avérés sur la santé", explique l'ACENAS dans un communiqué. "Cette perspective est très inquiétante pour l’ACENAS car aucune disposition concrète n’a été prise pour les 100 000 riverains déjà impactés par les nuisances aéroportuaires, routières et ferroviaires de la plateforme. Les vols de nuit constituent un réel problème de santé publique, connu des autorités mais à ce jour ils ne sont toujours pas interdits. Avec l’augmentation du trafic, l’ACENAS craint une réelle explosion des nuisances et réclame d’urgence la mise en place d’un couvre-feu". Cet été, l'Etat français a choisi le consortium Vinci auquel il compte vendre 60% de ses actions des aéroports de Lyon pour un montant de 535 millions d'euros. Pour sa part, le consortium acquéreur s’est engagé officiellement à doubler le trafic à 20 millions de passagers et à créer une zone fret pour le sud de l’Europe.  Le projet de privatisation de Lyon St-Exupéry est contesté avec plusieurs recours en justice déposés par la Région Auvergne-Rhône Alpes, le Conseil Général du Rhône, trois compagnies aériennes et désormais l’ACENAS.