La compagnie aérienne Air Austral a reçu un Boeing 777-300ER flambant neuf et équipé des nouvelles cabines, mis en service depuis entre La Réunion et Paris. Son PDG Marie-Joseph Malé reconnait qu’il aura du mal à s’aligner sur les prix lors de l’arrivée en juin 2017 de la low cost French Blue sur cet axe. Le nouveau 777-300ER de la compagnie réunionnaise, immatriculé F-OLRD, est arrivé le 9 octobre 2016 à l’aéroport de Paris-CDG en provenance d’Everett, embarquant ses premiers passagers dans les nouvelles cabines vers sa base à Saint Denis-Roland Garros (où il s’est posé lundi). Il est configuré pour accueillir 14 passagers en Classe Affaires au lieu de 18 dans les appareils précédant avec des sièges full-flat (en 2+3+2), la nouvelle Premium Classe Confort (2+4+2) proposant de son côté « un espace cosy au design modernisé et épuré » avec un repose-jambes intégré à tous les sièges et un appui-tête réglable. Enfin la classe Economie Loisirs est aménagée en 3+4+3. De nouveaux services font leur apparition avec dernier 777-300ER d’Air Austral : à partir du mois prochain, l’Extra-couchette permettra aux passagers voyageant à deux ou en famille de « privatiser trois sièges transformables en couchette de 1m50 permettant de dormir allongé », à l’instar du SkyCouch créé par Air New Zealand (elle devrait couter 150 euros). Et le service Extra Wifi est disponible dans les trois classes, offrant la possibilité de surfer dans les airs avec un accès à internet disposant de 3 offres tarifaires pour 20Mo, 50Mo et 200Mo. Des écrans 3D tactiles interactifs en HD sont proposés dans toutes les cabines (diagonales de 28 à 46 cm), « proposant plus de divertissement ». Air Austral met également en place un système « Gate-to-Gate » permettant aux passagers de profiter de leur divertissement préféré dès leur arrivée à bord et jusqu’à leur sortie de l’avion. Tous les sièges de l’avion sont dotés de prises électriques et USB individuelles. Un deuxième 777-300ER tout neuf est attendu à la mi-novembre, deux 777-300ER plus anciens étant alors sortis de la flotte d’Air Austral ; le troisième en service bénéficiera de son côté d’un réaménagement complet. Outre les trois Triple Sept, la compagnie bénéficiera d’ici la fin de l’année pour le long-courrier de deux 787-8 Dreamliner pouvant accueillir 18 passagers en classe Affaires et 244 en Economie – soit cinq avions au total, d’une moyenne d’âge de 1,3 ans. Mais ce nouveau pas en avant ne suffit pas au bonheur du PDG d’Air Austral Marie-Joseph Malé, qui a réagi depuis le weekend à l’arrivée de la low cost French Blue entre Paris et La Réunion en juin prochain. Il a confirmé dans le Quotidien qu’il aura « des difficultés » à s’aligner sur les prix du nouveau concurrent. Mais il a aussi tenté de rassurer les salariés, expliquant que la low cost long-courrier « ne sera pas dans la capacité de maintenir une différence de prix suffisamment décisive pour que les clients d’Air Austral désertent sa ligne ». Il veut pour exemple XL Airways entre Paris et Mayotte qui n’a « pas bouleversé la donne », et souligne que les nouveaux avions de la compagnie réunionnaise ont entrainé une baisse des coûts. Mais il reconnait que le vol de French Blue entre Orly et Roland Garros, en Airbus A330-300 puis A350-900 dès sa réception, affectera ce qui reste le principal critère de décision entre l’île de l’Océan Indien et la métropole : le prix. A cent euros près, ses passagers pourraient choisir la low cost.