Pour le PDG du groupe Air France-KLM Jean-Marc Janaillac, il reste du travail à faire au sein de l’entreprise dont les coûts sont trop élevés, les structures trop complexes – et le manque de confiance évident, entre les deux compagnies aériennes comme entre direction et salariés. Si son nouveau plan stratégique Trust Together ne sera officiellement présenté que début novembre, le PDG du groupe franco-néerlandais a profité de son déplacement à Berlin le 12 octobre 2016 pour expliquer à des journalistes que « ce qui est frappant, c'est le fait que nous travaillons dans un secteur en croissance et que nous ne croissons pas au rythme du secteur ». Air France-KLM est selon le dirigeant « à la traîne » en termes de compétitivité par rapport à ses concurrents, et il réaffirme avoir été « surpris » par le manque de confiance, entre les deux compagnies nationales qui ont pourtant fusionné il y a douze ans comme entre la direction et les salariés en particulier après la grève des pilotes d’Air France en 2014. Janaillac ne fournit en revanche aucun nouveau détail sur la façon dont tous ces problèmes pourraient être réglés, les discussions avec les syndicats devant êtres menées jusqu’à janvier prochain. Elles porteront entre autres sur l’achat de nouveaux avions, qui dépendra « du niveau de cash flow dont nous aurons besoin ». Le PDG n’a pas évoqué les problèmes internes à Air France, dont le trafic est en baisse depuis l’été et qui s’attend à une dégradation des réservations dans les prochains mois. Dans le différent avec les syndicats d’hôtesses de l’air et de stewards, qui avait entrainé une grève en juillet et aout, un protocole d’accord a été soumis au SNPNC-FO, à l’UNAC et à l’UNSA-PNC (les trois principaux représentants des PNC) pour prolonger jusqu’au 28 février 2017 l’accord d’entreprise arrivant à échéance à la fin du mois avec quelques améliorations – et toujours sans départ contraint. Ce délai permettrait la signature d’un « accord de longue durée » comme l’espèrent le SNPNC et l’UNSA qui demandent une prolongation de l’accord existant pour cinq ans, alors que l’UNAC préfèrerait une prolongation de 17 mois avec modifications, comme proposé par Air France en juillet. Rappelons que cette dernière peut imposer ses conditions si aucun accord n’est trouvé d’ici au 31 octobre.