La compagnie aérienne low cost Ryanair a transporté plus d’un million de passagers américains cet été, en augmentation de 50% par rapport à l’été 2015. Mais le record de réservation sur son site aux Etats-Unis n’implique pas pour autant qu’elle s’intéresse à un éventuel Boeing 737 MAX à long rayon d’action, étudié par l’avionneur pour répondre au succès de l’Airbus A321neo. Dans son communiqué du 12 octobre 2016, la spécialiste irlandaise du vol pas cher annonce des réservations record de clients américains sur son site dédié aux Etats-Unis, « après avoir transporté plus d’un million de clients résidant en Amérique à travers l’Europe pendant la saison estivale », soit une augmentation de 50% depuis l’été 2015. Un chiffre record de clients s’est connecté sur le site US dédié de Ryanair lancé en décembre 2014,  permettant d’effectuer les réservations en dollars « alors que davantage de clients ont abandonné les chemins de fer et ont préféré les déplacements en avion pour sillonner l’Europe à prix bas ». Les Californiens sont les premiers utilisateurs de Ryanair et sont suivis de près par les citoyens de New York, de Floride, de l’Illinois et du Texas ; les routes les plus populaires étaient Dublin - Edimbourg, Athènes - Santorin, Barcelone - Rome, Francfort-Hahn – Londres-Stansted et Dublin - Amsterdam. Selon Robin Kiely de Ryanair, « il est évident que les consommateurs américains n’empruntent plus le train pour sillonner le continent, mais décident de voler, et avec les tarifs bas de Ryanair et notre large réseau de lignes, il est facile de comprendre pourquoi toujours plus de clients choisissent Ryanair » et sa « flotte américaine de Boeing ». Le site américain offre aux clients résidant en Amérique « la facilité de programmer leurs escapades en Europe et de payer en dollars, et continue d’enregistrer des visites record », ajoute-t-il. air-journal_Ryanair MAX 200Le projet de lancement de vols directs vers les Etats-Unis ayant été officiellement abandonné,  le directeur du marketing de Ryanair Kenny Jacobs a spécifié n’être « pas intéressé » par une version LR du Boeing 737 MAX envisagée par l’avionneur américain. Il explique dans Flightchic être allé à Seattle et avoir constaté que si le projet impliquait un allongement du rayon d’action, il entrainait aussi une baisse de capacité (« 60 places en classe Affaires, 100 en Economie ») par rapport aux 737 MAX 200 attendus par Ryanair et qui accueilleront 197 passagers (cent commandes fermes plus cent options, livrables à partir de 2019). Kenny Jacobs souligne en outre que la plus longue liaison envisagée pour son réseau « relierait Edimbourg à Ténériffe Sud ». L’idée de lancer des vols directs vers les Etats-Unis était apparue en 2014, avec des inaugurations prévues pas avant quatre ou cinq ans pour cause de files d’attente trop longues pour les 787 Dreamliner ou Airbus A350 alors envisagés. On parlait alors d’une douzaine d’aéroports européens (dont Londres, Dublin ou Berlin) et autant de villes américaines (dont Boston, Chicago et New York), avec des allers simples à partir d’une quinzaine d’euros. Ce créneau est depuis occupé par Norwegian Air Shuttle avec ses Dreamliner, ainsi que par WOW Air via l’Islande.