La compagnie aérienne Qantas Airways relancera fin janvier une liaison entre Sydney et Pékin, après une absence sur cet axe de presque huit ans, la capitale devenant sa troisième destination en Chine après Hong Kong et Shanghai. Elle va aussi accélérer le recrutement et la formation des pilotes. A partir du 25 janvier 2017, la compagnie nationale australienne proposera un vol quotidien entre sa base à Sydney-Kingsford Smith et l’aéroport de Pékin, opéré en Airbus A330-200 pouvant accueillir 36 passagers en classe Affaires et 199 en Economie ; les départs sont programmés tous les jours à 13h50 pour arriver à 22h40, les vols retour quittant la capitale chinoise à 0h15 pour atterrir à 14h55. Qantas sera en concurrence directe avec Air China et China Eastern Airlines sur cette route, en attendant la confirmation de l’arrivée probablement en juin de Virgin Australia. ‎La compagnie de l’alliance Oneworld explique dans un communiqué qu’elle entend ainsi « profiter de la croissance exceptionnelle du marché entre la Chine et l’Australie », et que les horaires ont été pensés pour faciliter les correspondances sur son réseau intérieur et vers la Tasmanie. Pékin sera sa troisième destination en Chine après Hong Kong (quatre vols quotidiens) et Shanghai (un). La route sera en outre opérée dans le cadre de « l’expansion de sa coentreprise » avec China Eastern Airlines, cette dernière lui permettant de proposer en partage de codes trois nouvelles routes : Sydney - Hangzhou, Sydney - Kunming et Brisbane – Shanghai seront vendues sous code QF ; en échange, la compagnie chinoise de l’alliance SkyTeam apposera son code MU sur les rotations de Qantas entre Pékin et Sydney. La nouvelle route augmentera ses capacités de 18% vers la Chine et de 7% vers l’Asie. Pour le CEO de Qantas Alan Joyce, « l’industrie australienne est très enthousiaste à l’idée de ce que pourrait fournir le marché chinois ces prochaines années, le pays étant déjà le deuxième en termes de visiteurs après la Nouvelle Zélande. » Le potentiel des 3300 sièges mis en vente chaque semaine est « énorme » ajoute-t-il, rappelant que les coefficients d’occupation sur les deux routes existantes vers la Chine sont « très élevés ». Et il n’oublie pas les voyageurs d’affaires, particulièrement après l’accord de libre échange avec la Chine qui en outre « augmente déjà la quantité de fret transporté ». Au sein du groupe, environ 50% des capacités internationales de Qantas et la low cost Jetstar Airways sont désormais tournées vers l’Asie, contre 30% il y a dix ans. Ces douze derniers mois, la compagnie nationale australienne a jouté des fréquences vers Hong Kong, Singapour, le Japon, les Philippines et l’Indonésie. En comptant les partages de codes avec China Eastern et China Southern Airlines, elle propose plus de 130 vols par semaine entre l’Australie et la Chine, avec 256 correspondances hebdomadaires sur le réseau intérieur chinois. De son côté, le groupe Jetstar peut y ajouter 20 vols par semaine vers la Chine, depuis Singapour et le Vietnam. Ce développement du long-courrier et l’arrivée l’année prochaine des premiers Boeing 787-9 Dreamliner (huit commandés) forcent en outre Qantas à accélérer le recrutement et la formation des pilotes : 170 nouveaux postes seront créés d’ici 2019, le recrutement étant pour la première fois depuis 2009 ouvert aux candidats extérieurs. Plus de 500 candidats australiens ou étrangers se sont fait connaitre depuis l’ouverture la semaine dernière des candidatures. La low cost Jetstar cherche également des pilotes d’Airbus A320 et de Dreamliner.