Après le rapport de la Cour des Comptes sur le transport aérien en France, dans lequel elle « épingle » le gouvernement le syndicat de pilotes SNPL France ALPA réitère sa demande d’Etats généraux pour adopter une stratégie nationale de compétitivité « inexistante à ce jour ». Après avoir « suivi avec la plus grande attention » la présentation mercredi dernier au Sénat du Rapport de la Cour des comptes sur le rôle de l'État dans la compétitivité du transport aérien, le Syndicat National de Pilotes de Lignes (SNPL France ALPA) a trouvé « sans surprise » que ce rapport « valide très largement les analyses et les recommandations successives » des travaux déjà entrepris en la matière, et notamment ceux de messieurs Abraham, Bizet, Bocquet et Le Roux. Le syndicat précise dans un communiqué du 17 octobre 2016 qu’il attend en conséquence « que des décisions soient prises lors des débats budgétaires » de cet automne, pour « donner une suite opérationnelle concrète » aux recommandations formulées depuis de nombreuses années. Il note en outre que les travaux de la Cour pointent « directement, et pour la première fois », la responsabilité de l’Etat dans la situation du secteur mais aussi « des actions menées sans logique d’ensemble ni stratégie ». Dénoncée depuis de nombreuses années par le SNPL, cette « absence de stratégie nationale pour le transport aérien » est clairement identifiée par les juges des Comptes, lesquels rappellent qu’à l’inverse, d’autres pays comme l’Allemagne se sont dotés d’une politique structurée et ambitieuse. Érick Derivry, Président du SNPL France ALPA, déclare : « sur la base de ce constat clair, le SNPL réitère sa demande de convoquer des États généraux du Transport Aérien, associant l’ensemble des parties prenantes (État, Parlement, entreprises, organisations syndicales et patronales) et visant l’adoption d’une stratégie nationale de compétitivité pour le transport aérien, inexistante à ce jour. » L’abondance de taxes, dont celle dite Chirac, n’est pas mentionnée par le syndicat de pilotes, contrairement à Air France qui en décriait la semaine dernière le montant comme la gestion.