La compagnie aérienne low cost Ryanair a ouvert les ventes d’été 2017 entre Deauville et Londres, la liaison saisonnière étant relancée avec toujours deux vols par semaine. La chute de la livre sterling l’a d’autre part contrainte à revoir à la baisse de 5% ses prévisions de croissance des bénéfices pour l’année financière en cours. Du 31 mars au 27 octobre 2017, la spécialiste irlandaise du vol pas cher proposera deux vols par semaine entre sa base à Londres-Stansted et l’aéroport de Deauville-Normandie, soit le même rythme que durant la saison estivale qui s’achève fin octobre.   Les départs de ses Boeing 737-800 de 189 sièges sont programmés lundi à 8h15 (arrivée à 10h20) et vendredi à 16h20 (arrivée à 18h25), les vols retour quittant la France lundi à 10h45 (arrivée à 11h00) et vendredi à 18h50 (arrivée à 19h05). Ryanair reste sans concurrence sur cette route, la seule autre liaison régulière proposée à Deauville étant celle d’Aegean Airlines depuis Athènes. Les deux rotations hebdomadaires devraient « apporter 25.000 clients annuels à l’aéroport de Deauville » selon le communiqué de Ryanair, le responsable Ventes et Marketing pour la France Yann Delomez rappelant que la ligne sera opérée pour la troisième année consécutive. Pour célébrer l’ouverture des ventes, la low cost met en vente jusqu’à vendredi minuit des sièges à partir de 19,99 € pour un voyage en avril et en mai. Côté finances, Ryanair a annoncé hier une baisse de ses prévisions de résultats pour l’année financière en cours, son bénéfice net annuel ne devant plus progresser que de 7% dans une fourchette « entre 1,30 et 1,35 milliards d’euros », au lieu de la croissance de 12% précédemment estimée. La low cost explique dans son communiqué que « la première cause de cette légère baisse de prévision » est la chute de 18% de la livre sterling depuis le vote du Brexit, qui va entrainer « une baisse de 13% à 15% du prix moyen du billet d’avion au second semestre, contre une estimation précédente de 10% à 12% ». Et elle confirme qu’au premier semestre, cette baisse de prix a atteint 10% au lieu des 9% estimés, tout en soulignant une « compensation partielle » de ce recul par une performance meilleure que prévue sur les coûts : sur une base annuelle, Ryanair table désormais sur un recul de 3% des coûts hors carburant, contre 1% dans son estimation précédente. Le coefficient d’occupation moyen devrait désormais atteindre 95% sur l’année (94% prévus auparavant), et le trafic atteindre 119 millions de passagers, soit une hausse de 6% par rapport à l’année précédente. Selon le CEO de Ryanair Michael O’Leary, la récente chute brutale de la livre après le Brexit, qui représente environ 26% de ses revenus annuels, va « affaiblir la rentabilité du deuxième semestre un peu plus qu’anticipé ». Même si ces revenus plus faibles « seront aidés par la hausse du coefficient d’occupation et du trafic et par un meilleur contrôle sur les coûts », ajoute le dirigeant, la révision à la baisse des prévisions de croissance du bénéfice annuel est « prudente ». Et il prévient que cette prévision reste « très dépendante » du maintien de la livre comme du prix du billet aux niveaux actuels.