Un mariage capitalistique serait en négociation entre les deux compagnies aériennes françaises, XL Airways France et La Compagnie Boutique Airlines, alors que leurs marchés sont complètement différents. Selon les informations publiées par La Tribune le 27 octobre 2016, des « négociations exclusives pour un rapprochement » sont en cours entre XL Airways, spécialiste principalement saisonnière du voyage loisirs transatlantique et vers l’Océan indien, et La Compagnie qui ne propose que des vols 100% Affaires entre les aéroports de Paris-CDG et Newark-Liberty. Le montage serait le suivant : XL Airways rachète officiellement La Compagnie, avec un paiement en actions. Les actionnaires de la seconde deviennent donc propriétaire de la première et au passage de son tour-opérateur Héliades, un ensemble pesant 300 millions d’euros, « sans débourser le moindre centime ». La Tribune rappelle que XL Airways est sans actionnaire extérieur depuis deux ans, tandis que l’identité des actionnaires de La Compagnie est inconnue « à l'exception de celle de Charles Beigbeder (selon ses informations, Motier, la holding de la famille Moulin, propriétaire des Galeries Lafayette, est le plus gros actionnaire) ». Aucun des responsables des deux compagnies aériennes n’a voulu commenter ou répondre aux questions de La Tribune. Le nouveau « groupe » disposerait aujourd’hui de trois Airbus A330-300 et deux A330-200 (408 et 364 places, tous pris en leasing) plus un Boeing 737-800 (XL Airways) ainsi que des deux Boeing 757-200 avec 74 sièges en classe Affaires (La Compagnie). Seuls points communs : la base à Roissy, la desserte de New York, et une politique low cost. Les synergies commerciales entre les deux compagnies sont difficiles à imaginer, et La Tribune rappelle en outre que sur le plan financier, XL Airways était dans le vert l’année dernière (et aurait une bonne trésorerie) alors que La Compagnie « n'est toujours pas à l'équilibre » (ses comptes ne sont pas publiés). On rappellera que le patron de XL Airways France, Laurent Magnin, proposait il y a quinze jours encore l’entrée dans son capital d’Air France pour contrer « l’agression » que représente l’arrivée de la low cost long-courrier French blue, filiale du groupe Dubreuil qui possède également Air Caraïbes (l’offre a été rejetée pour ne pas énerver les pilotes de la compagnie nationale, un peu mieux payés mais travaillant moins). A La Réunion, Air Austral avait également envisagé de reprendre XL Airways, sans succès.