Le dernier rapport de l’ATSB australien sur la disparition il y a plus de deux ans du vol MH370 de la compagnie aérienne Malaysia Airlines quelque part dans l’Océan Indien, avec 239 personnes à bord, apporte deux nouvelles informations : l’avion n’aurait pas tenté un amerrissage, et a chuté en spirale et à grande vitesse une fois à court de carburant. Des recherches au nord de la zone actuellement explorée sont envisagées. L’Australian Transport Safety Bureau (ATSB), équivalent du BEA français, prend toutes les précautions oratoires d’usage dans son rapport intérimaire de 28 pages publié le 2 novembre 2016, basant les deux nouvelles thèses sur l’étude des débris et des relevés satellitaires. La nouveauté la plus importante est sans doute l’analyse du fragment d’aile retrouvé dans l'île de Pemba en Tanzanie. Cet aileron extérieur de l’aile droite « n’était pas en position d’atterrissage », explique l’ATSB, les dommages relevés lors de l’inspection du débris en particulier sur des renforts en aluminium correspondant plutôt à une position de vol de croisière (aileron aligné avec le flaperon voisin). Cette première conclusion semble mettre à mal la théorie du pilote conscient qui aurait tenté un amerrissage. L’autre nouveauté dévoilée ce mercredi résulte de l’étude par l’ATSB des simulations de vol menées par Boeing après la coupure des moteurs, et de l’étude des données satellitaires transmises : le 777-200ER à court de carburant aurait effectué une descente en spirale, à une vitesse croissante atteignant 460 km/h. Une théorie là encore cohérente avec l’absence d’un pilote conscient aux commandes. L’ATSB insiste sur le fait que d’autres scénarios restent possibles. Ce rapport a été publié au début des trois jours de réunion d’experts internationaux chargés de proposer de nouvelles idées pour les recherches – ou de confirmer leur arrêt. Selon ABC, une autre zone devrait être explorée, plus au nord mais adjacente à celle de 120.000 km² dont les fonds marins ont été presque complètement scannés. L’Australie se dit prêt à investir 20 millions d’euros supplémentaires pour mener à bien ce nouveau projet ; les recherches sous-marines ont déjà coûté près de 140 millions d’euros. Le Boeing 777-200ER de Malaysia Airlines avait disparu le 8 mars 2014 avec 239 personnes à bord, lors d’un vol entre sa base à Kuala Lumpur et l’aéroport de Pékin. Les derniers échos radar rendus publics le montraient se dirigeant vers l’Océan indien, l’endroit où il serait tombé ayant été calculé sur des données satellitaires. On ne sait toujours pas ce qui a causé la disparition du vol MH370. air-journal_crash-mh370-flap-positionatsb