La compagnie aérienne low cost easyJet basera en juin prochain deux Airbus A320 supplémentaires dans les aéroports français, plus de 10% de sa flotte étant alors stationnée dans l’hexagone. Dans un communiqué du 2 novembre 2016, la spécialiste britannique du vol pas cher rappelle qu’en 20 ans d’histoire avec la France, elle a « toujours su porter une stratégie forte d’investissement local ». L’année 2017 « s’inscrit dans la continuité de cette vision sur le long terme » avec l’arrivée de 2 nouveaux monocouloirs en juin prochain, portant ainsi à 30 le nombre d’avions basés en France, soit plus de 10% de la flotte totale d’easyJet (256 A319 et A320). Cinq bases et 200 lignes après le lancement de sa première liaison historique française entre Londres-Luton et Nice, la low cost poursuit donc sa « stratégie de consolidation de numéro 1 et 2 sur les principaux aéroports français », et maintient sa croissance en ajoutant, avec ces deux avions, plus de 600.000 sièges sur le marché hexagonal. En 2017, toujours au cœur du réseau orange, la France sera également alimentée par un nombre de sièges à la hausse provenant d’autres bases du réseau easyJet : au total, ce sont ainsi 1,5 millions de sièges supplémentaires (+8%) qui viendront intensifier le flux de passagers d’affaires comme de loisirs depuis et vers la France. Pendant l’année calendaire 2016, easyJet a intégré 36 nouvelles routes en France : 30 nouvelles lignes ont débutées durant l’été 2016 et six autres dès cet automne : Paris CDG - Pristina, Lyon - Vienne, Lyon - Stockholm, Marseille - Berlin, Nantes – Milan et Toulouse – Londres-Luton. Sur ces 36 nouvelles liaisons, cinq sont uniquement opérées par easyJet, « apportant ainsi une valeur ajoutée au réseau aérien français » : elles relient Paris-CDG à Pristina, Lille à Milan, Bordeaux et Marseille à Berlin, Marseille à Glasgow et Nantes à Milan. En tant que deuxième compagnie aérienne en France, easyJet est également le deuxième employeur de l’industrie avec plus de 1000 salariés répartis entre Paris et les régions (Lyon, Nice, Toulouse). 72 postes ont été créés à Lyon en 2016 avec l’arrivée de 2 avions supplémentaires ; il en sera de même en 2017 avec les deux nouveaux A320, dont l’attribution de base sera révélée plus tard dans l’automne et qui permettront « d’embaucher sur le territoire 72 nouveaux personnels de bord sous contrat de droit local ». François Bacchetta, Directeur Général d’easyJet pour la France, déclare dans le communiqué : « dès ses premières années easyJet a fait le pari de la France : une destination attractive et dynamique qui est le premier marché easyJet après le Royaume-Uni. Avec un taux de pénétration des low-cost de moins de 30% en France, nous avons encore de nombreuses opportunités à saisir dans l’hexagone. Notre stratégie d’investissement vise la croissance du nombre de passagers mais aussi une implantation locale sur le long terme contribuant à l’économie locale ». Interrogé par Les Echos, le dirigeant ajoute que « les attentats ont eu un impact en France et dans toute l'Europe. Mais ils ne remettent pas en question notre stratégie. La France est un pays crucial pour nous et l'économie est en train de repartir ». Le DG précisait que les attaques de Paris et de Nice « ont fait brutalement chuter la demande dans un premier temps, mais, si on la stimule en baissant les prix, ce que nous avons fait, elle repart très vite » : cette demande a désormais retrouvé « son niveau d'avant les attentats, ce qui n'est pas encore le cas des prix ». Quant aux conséquences du Brexit, il explique qu’easyJet ne peut se contenter d’attendre 2019 et devrait faire une annonce l’année prochaine « concernant l'acquisition d'un certificat de transporteur au sein d'un pays membre de l'UE ». Le coût de cette acquisition, « qui ne sera pas significatif à l'échelle d'easyJet », dépendra du type d'accord et du nombre d'avions qui seront basés dans le pays où elle choisira de se domicilier.