N’ayant toujours pas reçu l’autorisation de déployer ses nouveaux Airbus A350-900 entre Bangkok et Melbourne, la compagnie aérienne Thai Airways va les utiliser vers Rome et Milan. Le refus des autorités australiennes de certifier l’A350-900 de la compagnie nationale de Thaïlande ne lui laisse guère de choix :  plutôt que de continuer à les déployer entre sa base à Bangkok-Suvarnabhumi et des destinations intérieures comme Chiang Mai ou Phuket ainsi que deux fois par jour vers Singapour, Thai Airways les utilisera dès le 16 novembre 2016 vers les aéroports de Rome-Fiumicino et Milan-Malpensa, sur certaines des quatre rotations hebdomadaires opérées vers chaque ville italienne. Configurés pour accueillir 32 passagers en classe Affaires et 289 en Economie, les A350-900 remplaceront dans chaque cas un Boeing 777-200ER (30+262). « L’Europe n’a pas de problème avec les A350 », a souligné une source de Thai Airways au Bangkok Post, « et l’Agence européenne de la sécurité aérienne ne voit aucune objection au changement d’avion ». Thai Airways a commandé quatorze A350-900, et en a reçu deux ; selon la même source citée par le quotidien thaïlandais, cinq autres seront livrés entre mars et septembre de l’année prochaine, pour être « probablement » déployé de façon régulière vers l’Europe. En attendant un feu vert de l’Australie, le site de Thai Airways indique que ses A350 ne seront déployés vers Melbourne qu’à partir du 1er janvier prochain. Le retard de certification des A350-900 thaïlandais est dû officieusement à un « manque de familiarité » avec l’appareil, principalement sur des « problèmes de navigabilité » (airworthiness). Une raison peu crédible puisque l’Australie accueille déjà les A350-900 de Qatar Airways (à Adelaïde) et Singapore Airlines (à Melbourne justement), celui de Cathay Pacific étant attendu à Melbourne en février prochain. Mais il est vrai que les pays d’origine de ces avions ne sont pas classés en catégorie II par la FAA, ou victime d’un « red flag » de lOACI. Le président de Thai Airways a également souligné que ce même processus avait été beaucoup plus rapide dans le cas de son 787-9 Dreamliner en 2014 (un appareil également commandé par Qantas, contrairement à l’A350 qui n’a pas trouvé preneur en Australie à ce jour).