Mauvaise idée que de lancer une fausse alerte à la bombe pour retarder un vol que l’on allait rater : un passager se voir réclamer 50.000 francs suisses par la police de Genève, pour payer les frais engendrés par le déploiement de 101 policiers ce jour-là. Selon le quotidien suisse Le Matin du 7 novembre 2016, l’affaire remonte au 13 octobre quand un homme d’affaires de nationalité indienne, en retard pour prendre un vol entre Genève-Cointrin et l’aéroport de Moscou-Sheremetyevo (avant de prendre une correspondance vers l’Inde) assure à une employée la compagnie aérienne Aeroflot qu’une bombe se trouve à bord de l’avion. Les 116 passagers sont évacués et l’avion fouillé par les services de déminage – sans succès. L’idiot est arrêté dès le lendemain et condamné à 6 mois de prison ferme, mais il expliquait alors au quotidien croire que sa peine serait « en demi-détention ». Sauf qu’il n’en a pas fini avec les autorités : la police lui réclame 50.000 francs suisses (46.200 euros), au nom des dépenses engagées lors de la sécurisation de l’avion. Le Matin cite François Waridel, chef d’état-major de la police genevoise, selon qui « arrêter l’avion, le fouiller, boucler le secteur, calmer les passagers, cela mobilise vite du monde », soit très précisément 101 policiers et « cinq à six agents de sécurité publique ». Sans oublier que cette mobilisation est bien inutile quand la police « a bien d’autre chose à faire », compte-tenu « de la période où nous vivons ». Rappelons que cette facture n’est pas la plus élevée à être réclamée dans des cas similaires : une Française jalouse ayant mentionné un attentat suicide à Cointrin pour empêcher son mari volage de s’envoler avec sa maitresse a écopé d’une amende de 90.000 francs suisses (83.200 euros). Qui seront toutefois difficiles à récupérer en raison de tracas administratifs entre les deux pays…