Une enquête a été ouverte à Melbourne, où plusieurs vols ont été affectés par des appels de personnes se faisant passer pour le contrôle aérien. Aucun incident sérieux n’est à déplorer. L’aéroport de Melbourne-Tullamarine mais aussi celui d’Avalon ont été touchés au total par 15 cas de « transmissions non autorisées » le mois dernier dans la zone couverte par le contrôle aérien de Melbourne, annonce la police fédérale australienne (AFP) dans un communiqué publié le 8 novembre 2016. L’incident le plus sérieux a affecté la compagnie aérienne Virgin Australia, dont le vol VA740 reliant Gold Coast à Melbourne le 27 octobre se trouvait à 275 pieds de la piste quand il a reçu l’ordre d’interrompre son atterrissage et remonter à 3800 pieds. Le Boeing 737-800 est revenu se poser sans encombre, la tour de contrôle ayant signifié aux pilotes que tout allait bien. La personne ayant placé l’appel bidon « depuis un endroit inconnu », probablement avec une radio VHF personnelle, sur la fréquence utilisée par le contrôle aérien a apparemment récidivé deux jours plus tard, se faisant passer pour un pilote d’avion privé en situation de détresse ; les contrôleurs, qui avaient traité son cas en priorité, on prévenu peu après les autres avions de la zone qu’il s’agissait d’une fausse information. Une peine de 20 ans de prison au maximum est prévue en Australie pour l’utilisation de fréquences non publiques. Le communiqué de la police fédérale précise que toutes les parties prenantes dans la gestion de l’aviation civile « sont engagées au maximum à garantir la sécurité des passagers », et que cette fraude est prise « très au sérieux ». Toute « interférence avec le contrôle aérien mettant en jeu la sécurité d’un avion en communiquant de fausses informations » est considérée aussi grave qu’une tentative de détournement ou que le « dépôt à bord d’un objet dangereux » selon la loi australienne su les transports.