La compagnie aérienne Aeromexico a posé hier à Paris-CDG son premier Boeing 787-9 Dreamliner en provenance de Mexico, le vol intercontinental inaugural du nouvel appareil ayant eu lieu vers Londres trois jours plus tôt. Sa coentreprise avec Delta Air Lines a été approuvée sous condition. Le premier des six 787-9 commandés par la compagnie nationale mexicaine, revêtu d’une livrée célébrant le serpent à plumes de la mythologie aztèque et configuré pour accueillir 36 passagers en classe Affaires et 238 en Economie, a remplacé le 8 novembre 2016 l’habituel 787-8 (32+211) sur le vol reliant sa base de Mexico-Benito Juarez à l’aéroport de Paris-CDG. Aeromexico propose cet hiver une rotation quotidienne entre les deux capitales avec départ à 23h45 (arrivée le lendemain à 17h35), les vols retour quittant la France et à 22h35 (arrivée le lendemain à 4h05). Elle partage ses codes avec Air France (départ de CDG à 11h00, retour à 20h05) sur cette route, sans autre concurrence. Le vol arrivant ce jeudi matin à Roissy est programmé en 787-8, la compagnie de l’alliance SkyTeam ayant prévu d’utiliser le 787-9 sur plusieurs rotations hebdomadaires vers Paris à partir du 18 novembre puis sur un rythme quotidien à compter du 18 décembre (deux autres 787-9 sont attendu d’ici la fin de l’année). Le plus grand de ses Dreamliner a déjà effectué une rotation vers New York-JFK, et devrait faire des apparitions à « dans les prochaines semaines » à Amsterdam, Madrid (a priori un vol quotidien en janvier), Santiago du Chili, Shanghai et Tokyo selon un communiqué. En attendant, il fait régulièrement des allers-retours vers Tijuana. Le premier vol intercontinental de Quetzalcoatl s’est déroulé lundi vers Londres-Heathrow, Aeromexico profitant de l’occasion pour annoncer la mise en place en 2017 d’un septième vol par semaine. Elle portera alors son offre à 13.600 sièges par mois vers la Grande Bretagne où elle se pose depuis quatre ans, une « preuve de son engagement dans ce pays et en Europe » selon le Senior VP ventes globales Jorge Goytortua. Rappelons que la compagnie dispose de quatre options pour des 787-9, et opère déjà les neuf 787-8 attendus (dont sept pris en leasing) ainsi que quatre 777-200ER (49+229). Sa flotte compte aussi 19 737-700, 34 des 56 737-800 commandés, et 64 Embraer opérés par Aeromexico Connect ; son carnet de commande inclut entre autres 60 737 MAX 8 (plus 30 options). Aeromexico dessert 45 aéroports au Mexique, quatre en Europe, 16 aux Etats-Unis, trois au Canada (Toronto, Vancouver, Montréal), 15 en Amérique latine et dans les Caraïbes, et deux en Asie (Tokyo et Shanghai). Aeromexico a d’autre part annoncé l’approbation aux Etats-Unis de sa coentreprise avec son actionnaire Delta Air Lines, annoncée il y a dix-huit mois. Mais le feu vert des autorités anti-trust américaines est accompagné d’une exigence : les deux compagnies doivent libérer 24 paires de créneaux à Mexico et six autres à JFK, afin de prévenir toute situation de monopole dans ces deux aéroports – à peu près ce qu’avaient demandé les low cost JetBlue Airways et Southwest Airlines. Elles transportent déjà à elles deux environ un quart des 26,6 millions de passagers annuels entre les Etats-Unis et le Mexique (3,6 millions pour Aeromexico, 3,4 pour Delta), soit plus qu’American Airlines ou United Airlines (un cinquième environ tu trafic chacune). air-journal_aeromexico-787-9-quetzalcoatl-affaires