Le trafic aérien français a consolidé sa croissance en octobre avec +1,7% selon la DGAC, la tendance observée demeurant plus franche sur le marché national qu’à l’international comme lors des derniers mois. En cumul annuel, la croissance du nombre de voyageurs s’établit à +2,2%. En octobre 2016, le marché intérieur a « confirmé son dynamisme » avec +2,7% selon les statistiques mensuelles de TendanCiel publiées le 18 novembre 2016 par la Direction Générale de l’Aviation civile (DGAC). La hausse du trafic est très vive sur les lignes transversales métropolitaines (+7,1%) et légèrement positive sur les liaisons radiales (+0,4%) ; le trafic touchant l’Outre-mer réalise également une belle percée (+3,7%). En cumul annuel, la croissance du trafic intérieur s’élève à 2,7%. Le marché international reste également favorablement orienté (+1,5%) mais devient de plus en plus tributaire du seul marché de l’Union européenne (+3,7%). Hors l’Afrique qui montre une certaine résistance (+0,9%), la tendance avec le reste du monde est clairement orientée à la baisse : -3,6% avec l’Amérique, -4,0% avec la zone Asie-Pacifique. Si Russie (+4,9%) et Tunisie (+14,1%) récoltent des résultats encourageants, la situation demeure préoccupante sur le Japon (-12,8%) et la Turquie (-18,4%). Concernant le Brésil (-15,9%), octobre est le premier mois à subir pleinement les effets de la réduction du programme d’Air France, principal opérateur vers cette destination. Sur l’ensemble de l’année, la tendance du trafic international reste en croissance à +2,1%. Côté pavillons, le contraste entre les acteurs hexagonaux et leurs homologues étrangers perdure. L’essor du marché intérieur ne profite guère aux transporteurs français (-0,2%) qui restent en difficulté à l’international (-2,1%) ; à l’inverse, leurs concurrents poursuivent leur forte offensive sur le trafic domestique (+16,8%) et affichent de bons chiffres à l’international (+3,4%). Le différentiel de croissance en défaveur des acteurs nationaux s’établit à 5,6 points en octobre. En part de marché observée en cumul annuel, l’érosion du pavillon tricolore demeure stable par rapport au mois précédent : -1,4 points en passagers, -0,6 point en passagers kilomètres transportés (PKT). Côté aéroports, à l’exception de Paris-CDG et Beauvais toujours à la baisse (respectivement -1,3% et -11,8%) et des deux aéroports méditerranéens plutôt stables (+0,4 % à Nice comme à Marseille), les principales plateformes françaises enregistrent une hausse de fréquentation très marquée : la percée d’Orly (+4,4%) assure à la capitale un indicateur au vert pour ce mois (+0,6%). En région, Lyon (+10,9%) et Nantes (+9,1%) se détachent une nouvelle fois nettement ; Toulouse, Bâle-Mulhouse et Bordeaux proposent également des chiffres en forte hausse (entre +5,4 % et +6,6%). Après l’embellie de septembre, les indicateurs relatifs au retard ont connu en octobre une dégradation sensible : le taux de vols retardés au départ de plus d’un quart d’heure a atteint 24,1% (soit +5 points) ; le retard moyen des vols au départ a grimpé à 13,3 minutes (soit +2,5 minutes). Le nombre de mouvements d’avions contrôlés en France métropolitaine observe en octobre une forte poussée (+5,5%) grâce à une envolée des survols (+10,3%) alors que les vols touchant la Métropole progressent très modérément (+0,9%), avec une orientation contradictoire entre les vols domestiques en net repli (-3,5%) et ceux à l’international ou avec l’Outre-mer en hausse (+2,7%).