La compagnie aérienne Air Madagascar a obtenu le renouvellement de sa certification IOSA pour deux ans, assurant les passagers de la sûreté de ses opérations. Mais ces derniers font face à une taxe sur les billets d’avion de 38 euros sur les routes internationales, qui doit être mise ne place le mois prochain. La compagnie nationale malgache annonce dans un communiqué du 23 novembre 2016 que sa certification IOSA (IATA Operational Safety Audit) a été reconduite pour une période de 2 ans, jusqu’au 16 décembre 2018. Depuis sa première obtention en décembre 2006, Air Madagascar passe « avec succès cet audit international » qui évalue le taux de conformité aux standards internationaux, notamment sur la gestion de l’exploitation, les systèmes de contrôle et la sécurité des procédures d’exploitation. La certification IOSA s’obtient au terme d’une série d’audits effectués par IATA (l’Association internationale des transporteurs aériens) au sein des compagnies aériennes. Ces audits portent sur près d’un millier d’aspects liés à la sûreté des opérations aériennes, dont les opérations de vols, les opérations à bord et au sol, le contrôle opérationnel, la maintenance et l’engineering, le système de management, la gestion du fret, etc. Ce renouvellement « est le résultat du travail effectué par l’ensemble du personnel de la compagnie nationale malgache, particulièrement par la Direction de la Conformité Réglementaire et les équipes opérationnelles d’Air Madagascar », souligne la compagnie basée à l’aéroport d’Antananarivo-Ivato. Elle était déjà sortie en juin dernier de l’annexe B de la liste noire européenne, ce qui lui permet de desservir le vieux continent avec ses propres appareils. [caption id="attachment_143810" align="alignleft" width="160"]©JialiangGao ©JialiangGao[/caption] Mais les passagers d’Air Madagascar vont devoir s’acquitter d’une nouvelle taxe sur les billets d’avion internationaux au départ des aéroports du pays. Baptisée « Redevance de développement des infrastructures aéroportuaires » (RDIA) et d’un montant de 38 euros, sa mise en place vient d’être approuvée par les autorités, et serait imposée dès le 1er décembre. La création de cette taxe était réclamée depuis plusieurs mois par le consortium Ravinala Airports, chargé de la modernisation des aéroports Ivato et de Nosy Be. Les compagnies aériennes et même l’IATA s’y sont longtemps opposés, arguant – en vain – de prix déjà « astronomiques » sur la destination Madagascar ; une partie du coût de cette taxe devrait se retrouver dans le prix des billets d’avion. Rappelons que dans le cadre de son programme hivernal 2016-2017, Air Madagascar opérera jusqu’au 24 janvier quatre vols hebdomadaires depuis la France vers Antananarivo, dont trois vols directs au départ de Paris-CDG et un vol direct au départ de l’aéroport de Marseille-Provence. Puis, du 25 janvier au 27 mars 2017, la compagnie malgache proposera deux rotations par semaine entre Roissy et Ivato, dont une fera escale à Marseille.