La Chambre Syndicale du Transport Aérien (CSTA) annonce le rejet majoritaire de la proposition tarifaire d’ADP sur les redevances concernant les aéroports de Paris-CDG et Orly pour l’année 2017 Selon un communiqué du 23 novembre 2016 de la CSTA, qui est membre de la FNAM, c’est « la première fois que la commission consultative économique rassemblant l’ensemble des compagnies aériennes françaises et étrangères rejette majoritairement » la proposition tarifaire du groupe Aéroport de Paris. Ce dernier avait proposé une hausse des redevances aéroportuaires de +1,67% revue à + 0,86%, alors que les opérateurs espéraient un chiffre négatif « en regard de l’effondrement de la recette unitaire supérieure à - 7% ». Par ailleurs, la CSTA a mis en avant l’exemple de l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol dont ADP est actionnaire qui diminuera ses redevances de 8,7% en 2017 après une baisse de 10,66% en 2016, et 7,7% en 2015. La CSTA, membre de la FNAM qui représente 95% du transport aérien français (Aigle Azur, Air Caraïbes, Air France, Chalair, Corsair International, HOP! Air France, Transavia France, XL Airways, etc.), rappelle l’avis émis par la Commission Consultative Aéroportuaire (CCA2) publié le 27 juin 2015 au Journal Officiel. La commission considérait que des plafonds tarifaires annuels « sensiblement à hauteur de l’inflation (plus ou moins 0,3%) » permettaient à Aéroports de Paris de « rémunérer à un juste niveau les capitaux investis dans le périmètre régulé, tout en y développant les infrastructures pour accueillir les passagers ». Mais selon la chambre syndicale, les compagnies aériennes françaises ne sont pas en mesure aujourd’hui d’accepter et de supporter économiquement des augmentations tarifaires. Et elle ajoute qu’aujourd’hui, les charges aéronautiques sont constituées « de plus de 20 taxes, redevances et prélèvements spécifiques au transport aérien pour un montant que la CSTA/FNAM estime à plus de 6 milliards d’euros en 2015 ». Principale organisation professionnelle du secteur aérien, la CSTA représente plus de 95% du secteur du transport aérien français, soit plus de 94.000 emplois dont 69.000 emplois dans les compagnies aériennes et 25.000 dans l’assistance en escale et chez les gestionnaires d’aéroports. Par ailleurs les autres secteurs comptent pour 40.000 emplois. Ce secteur d’activité « a donc un poids économique et social important » : il est pourvoyeur de nombreux postes de main d'œuvre qualifiée et non-qualifiée (1 emploi direct crée 4 emplois indirects ou induits). Parallèlement à l'augmentation des redevances, les professionnels de l'aérien français demandent aussi la fin de la taxe Chirac qui alourdit le prix du billet d'avion : "La plateforme aéroportuaire de Paris a beaucoup vieilli si on se réfère aux normes des meilleurs aéroports mondiaux récemment construits. Il serait peut être d'envisager enfin la suppression de la taxe Chirac ayant pour seule assiette de recouvrement les billets d'avion des français, et d'investir dans des transports publics rapides et bon marché pour desservir la Ville Lumière", déclare Fabrice Dariot, président du spécialiste du billet d'avion à petit prix Bourse des Vols.