La compagnie aérienne Alitalia inaugure mardi sa nouvelle liaison entre Rome et La Havane, quatrième nouveauté long-courrier de l’année. Une nouvelle restructuration est en vue, qui pourrait la voir supprimer jusqu’à 2000 postes et réduire sa flotte de monocouloirs. A partir du 29 novembre 2006, la compagnie nationale italienne propose deux vols par semaine entre sa base à Rome-Fiumicino et l’aéroport de La Havane-José Marti, opérés en Boeing 777-200ER « récemment réaménagé » et pouvant accueillir 30 passagers en classe Affaires, 24 en premium et 239 en Economie. Les départs sont programmés mardi à 10h35 (arrivée à 16h30) et samedi à 14h35 (arrivée à 20h30), les vols retour quittant Cuba respectivement à 18h30 (arrivée le lendemain à 10h30) et à 22h30 (arrivée le lendemain à 14h30). Alitalia est en concurrence directe sur cette ligne avec Blue Panorama, qui dessert également La Havane depuis Milan et se pose dans six autres aéroports cubains (Meridiana et Neos ne desservent l’aéroport José Marti que depuis Milan). La compagnie de l’alliance SkyTeam propose sur cette route une promotion au départ de Paris jusqu’à mercredi soir, pour des voyages jusqu’au 16 juin 2017, avec un aller-retour à partir de 595 euros TTC. Lors de l’annonce de la route vers Cuba, le CEO d’Alitalia Cramer Ball expliquait les vols vers La Havane « sont une nouvelle confirmation de la stratégie d’Alitalia visant à bâtir un réseau intercontinental offrant aux Italiens des opportunités de voyager plus loin, que ce soit pour les loisirs ou les affaires » ; la compagnie soulignait que Cuba est depuis longtemps une destination touristique populaire pour les vacanciers italiens, et fait de plus en plus partie des itinéraires des navires de croisière. La capitale cubaine est la quatrième nouveauté long-courrier d’Alitalia en 2016, après Santiago du Chili, Mexico et Pékin. Détenue à 49% par Etihad Airways, Alitalia opérait dans le cadre de son programme été 2016 vers 97 destinations, dont 27 en Italie et 70 à l’international, pour un total de plus de 4400 vols hebdomadaires. Mais ce même actionnaire pousserait à une nouvelle restructuration afin de rétablir sa rentabilité : selon des sources citées par Arabian Business, entre 700 et 2000 postes seraient menacés, soit un sixième de ses effectifs, et 20 Airbus de la famille A320 pourraient être cloués au sol en conséquence de la suppression de routes non profitables en Italie ou sur le moyen-courrier. Alitalia resterait encore déficitaire pendant deux ou trois ans malgré ces coupes sombres, ajoutent les sources, alors qu’elle s’était engagée il y a deux ans à un retour aux bénéfices dès l’année prochaine (elle perdrait aujourd’hui un demi-million d’euros par jour). Ni elle ni son actionnaire n’ont commenté cette information ; la prochaine étape de son plan industriel, pour laquelle rien n’est arrêté, doit être bientôt dévoilée.