La société de sécurité numérique Gemalto a confirmé avoir été choisi par le groupe ADP pour la mise en place de 87 sas de contrôle automatisés dans les aéroports de Paris-Charles de Gaulle et Paris-Orly. Dans son communiqué du 20 novembre 2016, la société précise qu’elle a été choisie avec son partenaire Automatic Systems pour « équiper, déployer et assurer la maintenance » de ses sas de contrôle automatisés (e-gates) Coesys Automated Border Control, « dans le cadre du programme français PARAFE (Passage automatisé rapide aux frontières extérieures ». Basée sur la reconnaissance des empreintes digitales, cette solution a pour but d’augmenter le flux des voyageurs tout en améliorant leur expérience. Dès le printemps 2017, les passagers pourront franchir ces portes uniquement grâce à leur passeport et à leurs empreintes digitales, « et gagner ainsi un temps considérable aussi bien au départ qu’à leur arrivée ». Avec 95,2 millions de voyageurs chaque année dans les aéroports parisiens, l’objectif est d’assurer à la fois leur sécurité et la fluidité de leur passage. Selon Gemalto, le processus est à la fois rapide, convivial et hautement sécurisé : les passagers n’ont qu’à présenter leur passeport électronique, puis leur index. L'empreinte digitale est alors comparée aux données biométriques stockées au sein du document. Bien que l'identité du voyageur soit vérifiée au niveau du sas, les agents de protection des frontières sont toujours en mesure de contrôler les informations en temps réel et d’autoriser le franchissement de la frontière. La société, qui en donneur d’ordre a collaboré avec deux filiales du Groupe Bolloré (Automatic Systems donc et IER), précise aussi que les e-gates Coesys Automated Border Control ont été pensées pour évoluer au fil du temps, de la reconnaissance des empreintes digitales à la reconnaissance faciale (pas encore reconnue par la règlementation actuelle). Ce point avait été soulevé par le Groupe ADP lors de l’annonce de sa décision de financer par lui-même l’installation de ces sas. Frédéric Trojani, Vice-président directeur des programmes gouvernementaux chez Gemalto explique les bénéfices de ce projet aussi bien pour les passagers que pour les agents de contrôle aux frontières : « du point de vue des voyageurs, notre solution permet un passage aux frontières ininterrompu étant donné que le processus ne nécessite que quelques secondes. Conçue pour une utilisation optimale des technologies biométriques, elle améliore également la sécurité du contrôle aux frontières grâce à une détection accrue des cas de fraude ». En signant ce contrat, le gestionnaire des aéroports parisiens espère bien sûr régler le problème des files d’attentes aux guichets de la police de l’air. Et améliorer l’image de Roissy auprès des passagers, dans la ligne de la campagne « Paris vous aime » lancée au printemps. Gemalto est le leader mondial de la sécurité numérique, avec un chiffre d’affaires 2015 de 3,1 milliards d’euros et des clients dans plus de 180 pays. Ses technologies et services permettent aux entreprises et aux gouvernements d’authentifier les identités mais également de protéger les données afin qu’elles restent en sécurité et assurent des services dans les appareils personnels, les objets connectés, le cloud et sur les réseaux. Présent dans 49 pays, Gemalto emploie plus de 14.000 personnes travaillant depuis 118 bureaux, 45 centres de personnalisation et de données et 27 pôles de Recherche et de Développement logiciel.