La compagnie aérienne Air Tahiti Nui a maintenu son programme de vol en l’état « pour les prochains jours », malgré le début de la grève illimitée de son personnel technique pour des raisons salariales. La compagnie basée à l’aéroport de Papeete-Faa’a a informé ses passagers le 2 décembre 2016 que « son programme de vols est maintenu et ne sera pas impacté dans les prochains jours (…) », malgré le début à samedi à 0h01 locales de la grève du Syndicat national des mécaniciens au sol de l’aviation civile (SNMSAC-UNSA). Les départs vers et depuis Paris, Auckland, Los Angeles ou Tokyo sont affichés en vert sur son site jusqu’au 4 décembre, et Air Tahiti Nui précise que la sécurité des vols « n’est pas remis en cause » malgré l’arrêt de travail. Elle attendra de connaître la mobilisation des grévistes avant d’éventuellement modifier son programme de vol, le recours à des prestataires extérieurs étant déjà envisagé si le conflit se prolonge selon Tahiti-Infos. Les négociations se poursuivent entre la direction et le SNMSAC-UNSA, qui représente la quasi-totalité des ingénieurs et personnels techniques d’Air Tahiti Nui. D’après la même source, les revendications des techniciens de la compagnie polynésienne portent sur « la revalorisation des grilles de salaires, la prise en compte des heures de récupération liées aux dimanches et jours fériés, les repos compensatoires, et les indemnités d’éloignement. Le conflit survient quatre ans après la dénonciation des accords collectifs d’Air Tahiti Nui, alors dans une situation difficile. Les PNC s’étaient mis en grève en aout 2012 (et a d’autres reprises depuis), tandis que les pilotes avaient menacé d’en faire autant un an plus tard. Mais Air Tahiti Nui va beaucoup mieux aujourd’hui : l’année financière 2015 s’est terminée avec un bilan positif d’environ 40 millions d’euros, et elle envisage de faire encore mieux cette année. Grâce entre autres à un trafic qui passerait de 450.000 à 470.000 passagers par an. « Nous sommes dans une bonne dynamique depuis quelques années après avoir été durement touchés par la crise de 2008 », explique Jean-Marc Hastings, directeur France et Europe du transporteur dans Air & Cosmos ; « nous bénéficions aussi d'une bonne tenue du marché polynésien et d'un bon réseau de partenaires qui alimente nos dessertes ». Rappelons qu'Air Tahiti Nui dessert Paris via Los Angeles, Tokyo et Auckland ; elle partage ses codes avec Aircalin à Nouméa, Air France, Air New Zealand, American Airlines, Korean Air, Japan Airlines, Qantas et Vietnam Airlines. Les cinq Airbus A340-300 de sa flotte vont être remplacés par quatre Boeing 787-9 Dreamliner, attendus entre 2018 et 2019.