Boeing a confirmé mardi la commande d’un 787-8 Dreamliner par la compagnie aérienne Air Tanzania, annoncée la semaine dernière par le gouvernement local. Le rythme de production des 777 va être ramené à cinq appareils par mois dès janvier. Annoncé par le président de Tanzanie John Magufuli en début de semaine dernière, le contrat pour un 787-8 destiné à la compagnie nationale est estimé à 224,6 millions de dollars au prix catalogue, a confirmé l’avionneur américain. Dans son communiqué du 13 décembre 2016, Boeing précise que cette commande figurait déjà dans ses listings, attribuée à un client anonyme. La date de livraison le 18 juin 2017, spécifiée par le président tanzanien, n’est pas évoquée. Air Tanzania, basée à l’aéroport de Dar es Salaam-Julius Nyerere, déclare que le Dreamliner sera « son vaisseau amiral dans le cadre du renouvellement de sa flotte », qui compte aujourd’hui deux Bombardier Q400 de 76 places et un Q300 de 50 sièges. « Nous voulons développer un secteur long-courrier avec des vols vers l’Europe, l’Asie et les Etats-Unis et le 787 est l’appareil parfait pour mener à bien cette ambition », ajoute la compagnie qui compte bien « profiter d’une demande croissance du tourisme en Tanzanie et dans la région depuis des marchés intercontinentaux ». Rappelons qu’Air Tanzania avait déjà commandé fin novembre trois avions pour son réseau moyen-courrier, deux Bombardier CS300 et un Q400 supplémentaire ; un 737NG a également été commandé mais toujours pas confirmé selon ch-aviation. Côté Triple Sept, Boeing a annoncé hier une accélération de la baisse du rythme de production dès le mois prochain, avec seulement cinq avions assemblés par mois dès aout 2017 – sans détailler les pertes d’emploi qui devraient suivre. Ce rythme de production est actuellement de 8,3 777 par mois, et devait descendre selon les prévisions du début d’année à sept en janvier 2017, puis à 5,5 en 2018, afin d’assurer le fonctionnement des chaines d’assemblages jusqu’à la transition vers le 777X qui entrera en service en 2020. Ce nouveau ralentissement avait été évoqué dès le mois d’aout, et justifié selon le directeur financier Greg Smith par un manque de commandes pour la famille 777. Boeing avait estimé à entre 40 et 60 commandes par an le nombre nécessaire pour utiliser les slots de production d’ici la fin de la décennie ; or depuis le début 2016, il n’a enregistré que 17 commandes nettes pour les 777. Le marché long-courrier pose bien des problèmes aux deux principaux avionneurs : après Airbus qui annonçait en avril la baisse de production des A380, Boeing envisageait également l’été dernier de mettre fin à celle des 747 (un seul avion sort de la FAL chaque mois). Et Greg Smith avait prévenu que le Dreamliner pourrait lui aussi subir un ralentissement de production.