Plus de 2500 hôtesses de l’air et stewards de la compagnie aérienne British Airways basés à l’aéroport de Londres-Heathrow ont voté pour le principe d’une grève à partir du 21 décembre. Les revendications portent sur les salaires au sein de la flotte mixte, mais évoquent aussi la fatigue. Le syndicat Unite des PNC de la compagnie nationale britannique s’est donné deux jours le 14 décembre 2016 pour décider d’une grève, qui ne toucherait que les vols sur le moyen et le long-courrier au départ et vers l’aéroport de Londres-Heathrow. Un préavis d’une semaine est exigé avant tout début des arrêts de travail. Sur les quelque 2500 PNC de la flotte mixte et membres du syndicat interrogés, 71% ont voté en faveur d’une grève après le rejet par le syndicat d’une offre d’augmentation de 2% qualifiée de « paie de pauvreté ». Unite ajoute que plus des deux-tiers des PNC, « stressés ou déprimés », ont en outre admis avoir pris le service même si ils n’étaient pas dans l’état physique nécessaire, ne pouvant perdre une partie de leurs revenus ; certains « dormiraient dans leur voiture entre deux vols, ne pouvant payer l’essence pour le retour chez eux ». British Airways a déploré « l’incertitude créée pour les passagers » en pleines fêtes de fin d’année, malgré une proposition « équitable et raisonnable, et similaire à celle acceptée par leurs collègues » - tout en restant « en ligne avec les revenus du personnel de cabine de la concurrence ». La compagnie affirme que son offre représenterait au total une augmentation de 7%. La flotte mixte a été créée en 2010, regroupant Eurofleet et Worldwide fleet, et accueille depuis tous les nouveaux PNC de British Airways (4500 aujourd’hui, environ 28% du total), avec des conditions de travail et des salaires inférieurs à leurs collègues. Ils sont tous basés à Heathrow, et déployés sur les vols intérieurs, régionaux et intercontinentaux. Selon Unite, leur revenu annuel moyen est de 16.000 livres (dont 12.000 de salaire de base, et 3 livres par heure de vol), la compagnie parlant de 21.000 livres en comptant les bonus. Ils ne travaillent pas sur les mêmes routes que les PNC plus anciens, The Independent citant comme exemple la présence des PNC de la flotte mixte sur les routes vers Orly et San Diego, mais pas vers CDG et New York.