Les autorités australiennes estiment que l’épave du Boeing 777-200ER de la compagnie aérienne Malaysia Airlines, disparu en 2014 avec 239 personnes à bord lors d’un vol entre Kuala Lumpur et Pékin, ne se trouve probablement pas dans la zone de recherche actuelle, mais plus au nord. Le Bureau australien de la sécurité et des transports (ATSB), qui coordonne les recherches du vol MH370 dans l’Océan Indien, a publié un rapport le 20 décembre 2016 annonçant « la forte probabilité » que l’épave de l’avion ne se trouve pas dans la zone sous-marine explorée jusque là, sur quelque 120.000 km² à l’ouest de l’Australie. « Les résultats des schémas de modélisation de la dérive des débris tendent fortement à montrer que l'avion se trouve plus probablement au nord » de cette zone, précise l’ATSB, évoquant une surface de 25.000 km² déjà identifiée par les experts réunis le mois dernier à Canberra. Les enquêteurs pensent qu’en ratissant cette nouvelle zone, ils auront couvert « toutes les zones présentant un intérêt du point de vue des analyses actuelles » des experts ; en cas d’échec, les chances de localiser l’épave seraient « épuisées » sur la base des connaissances actuelles. Conformément à la ligne tenue par tous les gouvernements concernés depuis des mois, l’Australie a immédiatement rejeté l’idée d’une extension de la zone de recherche, à moins de découverte de « nouvelles preuves crédibles » sur le lieu spécifique où se trouverait l’épave du 777-200ER – afin de mettre fin à deux ans de recherches infructueuses qui auraient coûté environ 200 millions de dollars. Le mois dernier, Canberra affirmait pourtant être prête à investir 20 millions de dollars supplémentaires pour mener à bien des recherches plus au nord. La dernière mise à jour de l’ATSB sur les opérations de recherches sous-marines, datée du 21 décembre, précise que ces opérations vont continuer « sans interruption » pendant la période de Noël et du Nouvel An ; la prochaine mise à jour sera présentée le 4 janvier, les recherche sur la zone initiale devant être achevées d’ici la fin du mois prochain. En novembre, les enquêteurs australiens avaient décrit ce qu’ils pensaient être les derniers instants du vol MH370 :  la théorie de la tentative d’amerrissage par le pilote avait été écartée au profit de celle d’une chute en spirale et à grande vitesse de l’appareil à court de carburant. Rappelons que sur la vingtaine de débris d’avions récupérés sur les rives de l’Océan Indien depuis la disparition du vol MH370, seuls trois ont été identifiés de façon certaine comme provenant bien du 777-200ER de Malaysia Airlines : le flaperon retrouvé à la Réunion, un morceau d’aile récupéré en Tanzanie et un retrouvé sur les rives de l’île Maurice.