La compagnie aérienne Lufthansa a reçu lundi le feu vert des autorités de la concurrence pour louer 38 avions avec équipage pendant six ans venus de sa rivale Air Berlin. Elle annonce une conférence de presse mercredi avec Etihad Airways, actionnaire d’Air Berlin, portant sur des projets de coopération – sans plus de détails. Malgré l’opposition de Ryanair, la compagnie nationale allemande a reçu le 30 janvier 2017 l’approbation du gendarme de la concurrence pour l’accord annoncé le 17 décembre dernier : le contrat de location pour six ans, qui débute le mois prochain, lui permettra d’ajouter 33 avions (avec équipages) issus d’Air Berlin à la flotte de sa filiale low cost Eurowings, et cinq autres à sa filiale autrichienne Austrian Airlines. Selon l'Office fédéral des cartels Bundeskartellamt, cet accord de wet lease ne pouvait pas être considéré comme une prise de contrôle, Lufthansa ne faisant que louer des avions sans accéder aux créneaux de décollage et d'atterrissage d’Air Berlin. « Avec ces avions supplémentaires, Lufthansa sera bien sûr en mesure de développer ses activités », a expliqué le président de l’autorité Andreas Mundt dans un communiqué, « mais cette expansion potentielle n'est pas suffisante pour justifier une opposition à l'accord ». Cet accord portait également sur un partage de codes entre la compagnie de Star Alliance et Etihad Airways, actionnaire d’Air Berlin à hauteur de 29% du capital. James Hogan, PDG sortant du Etihad Aviation Group, déclarait en décembre dernier : « nous avons longtemps vu l'Allemagne comme un marché stratégique clé pour Etihad, et cette nouvelle relation avec Lufthansa marque la prochaine étape de notre engagement envers le groupe d'aviation leader en Europe ». On devrait en savoir un peu plus sur cet engagement mercredi : il tiendra à Abou Dhabi une conférence de presse commune avec Carsten Spohr, PDG du groupe Lufthansa, qui devrait en dévoiler un peu plus sur leurs « projets de coopération ».  Qui, à en croire leurs dénégations successives, ne devrait pas porter sur l’avenir d’Alitalia.