Le syndicat UNSA-ICNA des contrôleurs aériens français a déposé des préavis de grève, du 6 au 10 mars à Brest et à Bordeaux et du 7 au 9 mars à Aix en Provence. L’administration a déjà prévu des réquisitions, mais attendra le weekend avant de préciser l’impact du mouvement sur le trafic, y compris pour les vols traversant l’espace aérien français. Les mouvements de grève dans les centres de contrôle aérien Ouest, Sud-Ouest et Sud-Est risquent de perturber le trafic aérien la semaine prochaine. Si les négociations ne sont pas encore terminées après, le préavis de grève « déposé il y a plus d’un mois » a retrouvé tout son intérêt selon le syndicat UNSA-ICNA, qui reproche à la DGAC de « s’attaquer au droit de grève » en astreignant « 50% de personnels en plus par rapport aux accords conclus avec tous les syndicats », soit 2 PC par équipe supplémentaires, dans le cadre de la mise en place du service minimum. Si des revendications locales sont exprimées par chaque centre, le même motif resurgit partout : le refus du DSNA des « ouvertures » du syndicat, qui a pourtant présenté des « alternatives pouvant concurrencer la casse du 1 jour sur 2 sur le cycle (à performance comparable voire supérieure) » au lieu du 7/12 souhaité cet été par l’administration. Le DSNA continue pour le syndicat à vouloir imposer des « contraintes disproportionnées » dans un cadre alternatif comparé aux cadres du protocole ; il affiche ainsi « le choix d’une idéologie plutôt que de la performance qui devrait être son but suprême pour satisfaire les besoins des compagnies aériennes ». La balle est maintenant dans les mains du ministère, conclut le syndicat. Rappelons que le syndicat UNSA-ICNA, représentant 20% des voix chez les 4000 contrôleurs aériens, avait déjà organisé des grèves en 2013, puis en juin 2016 avec dans ce dernier cas l’annulation de 33% des vols dans les aéroports de Paris-Orly et Marseille. Le rapport de force « est malheureusement le langage ultime parfois nécessaire pour faire infléchir l'administration », souligne le syndicat dans un communiqué. Les passagers d’Air France pourraient en particulier subir une double peine le 7 mars, jour choisi par plusieurs syndicats pour lancer un appel à la grève de 24 heures.