La compagnie aérienne Air France aurait déjà prévu pour sa future filiale à coûts réduits, le projet Boost, 14 destinations sur le long-courrier et 12 sur le moyen-courrier « parmi les plus désidératées » selon le syndicat SNPNC. Dans un billet publié le 8 avril 2017, le syndicat d’hôtesses de l’air et stewards de la compagnie nationale française explique que le projet Boost a « enfin » été évoqué lors d’une session ordinaire du Comité Central d‘Entreprise (CCE), « dans sa partie concrète pour nous, PNC AF » : Air France a fourni la liste de 26 destinations visées, qui ne sont pas détaillées puisque la direction a selon le SNPNC donné « un caractère confidentiel à ces informations » qu’il est légalement tenu de respecter. Rappelons que la future compagnie qui reste connue sous le nom projet Boost doit inaugurer ses premiers vols à l’automne 2017 sur le moyen-courrier en monocouloirs Airbus, qui bénéficierait donc de 12 routes, puis sur le long-courrier pendant la saison été 2018, sur 14 routes (en A340-300 initialement, puis en A350-900 l’année suivante). Le syndicat ne précise pas non plus de calendrier pour tous ces lancements. Pour le SNPNC, Air France veut « priver » ses PNC de ces « escales favorites » pour les donner à sa « filiale low cost », dont les hôtesses et stewards seront recrutés hors groupe à des coûts inférieurs de 40%. Et affirme que la confidentialité requise est « une aubaine pour la direction : car si le PNC AF connaissait l’étendue des dégâts, nul doute qu’il se sentirait, pour cause de spoliation, infiniment concerné par la mise en œuvre du Projet Boost ». Le syndicat réitère son exigence que le projet soit « revu de fond en comble » afin qu’il n’aboutisse pas à « l’attrition définitive de l’entreprise » : et prévient que tous les moyens doivent être mis en œuvre « collectivement » pour y parvenir.