La compagnie aérienne Alitalia a signé un accord de partage de codes avec Aerolineas Argentinas, qui sera mis en place à la rentrée. Comme si les menaces de faillite du transporteur italien s’éloignaient. Dans un communiqué du 25 mai 2017, les deux membres de l’alliance SkyTeam annoncent le renforcement de leur accord commercial : le partage de codes offrira aux passagers des compagnies nationales italienne et argentine « plus de choix et une connectivité améliorée » entre les deux pays, et au-delà de leurs bases respectives vers 75 destinations en Italie, en Europe, au Moyen-Orient, en Argentine et en Amérique du Sud. A partir de septembre, Alitalia opèrera trois de ses sept vols hebdomadaires entre les aéroports de Rome-Fiumicino et Buenos Aires-Ezeiza à bord du nouveau Boeing 777-300ER, configuré pour accueillir 30 passagers en classe Affaires, 24 en Premium et 328 en Economie (il doit être livré en aout). Cela représentera une augmentation de capacité de 13% sur la ligne. Elle pourra en outre vendre sous code AZ les vols opérés par Aerolineas Argentinas entre les deux capitales (quotidien à compter de juillet), et au-delà de Buenos Aires vers 42 destinations en Argentine et et Amérique du Sud (sous réserve d’autorisations gouvernementales dans ce dernier cas), par exemple Rosario, Córdoba, Iguazú, Bariloche, Ushuaia, Mar del Plata, Santiago (Chili), Montevideo (Uruguay), Asunción (Paraguay), Santa Cruz de la Sierra (Bolivie) ou Lima (Pérou). En échange, Aerolineas Argentinas pourra vendre sous code AR les vols d’Alitalia entre les deux capitales, et au-delà de Rome ceux vers 33 destinations en Italie, en Europe et au Moyen-Orient. Parmi lesquelles Venise, Florence, Marseille, Nice, Toulouse, Bruxelles, Genève, Barcelone, Athènes et sous réserve d’autorisations gouvernementales Berlin et Abou Dhabi (base de l’actionnaire d’Alitalia, Etihad Airways). Alitalia rappelle qu’elle avait augmenté sa présence en Amérique latine avec le lancement de vols vers Santiago du Chili, Mexico ou La Havane. Sa situation financière critique – elle ne passera l’été que grâce à un prêt-relais de 600 millions de dollars accordé par le gouvernement italien – n’est pas évoqué dans cette annonce.