La direction d’Air France a fait un pas en direction de ses PNC en vue de régler les différends existant sur le projet d’accord collectif des hôtesses de l’air et stewards.

Rappelons que l’actuel accord qui régit les conditions de  travail n’est plus valable que quelques semaines et qu’à son terme, si aucune solution n’est trouvée, ce sera une note de direction qui remplacera donc cet accord existant. « Cette situation n’est pas satisfaisante, chacune de vos organisations l’a exprimé à plusieurs reprises. Pour la direction, le passage par une ‘note de direction’ est aussi une déception du point de vue du dialogue social, toujours préférable lorsqu’il permet des compromis constructifs et positifs », ont signifié gille Gâteau, DRH d’Air France et Eric Caron, directeur du Service en vol.

Jusqu’à maintenant, seul le syndicat PNC UNAC (minoritaire) avait accepté les propositions d’accord de la direction, tandis que les deux autres organisations représentatives, le SNPNC-FO et l’UNSA-PNC s’arc-boutent contre ces propositions jugées insuffisantes. Les responsables d’Air France expliquent donc que « les contacts que nous avons eus ces derniers jours montrent une prise de conscience de l’urgence de ces enjeux, à la veille du passage en ‘note de direction PNC’ et de la création de la nouvelle compagnie Boost. L’UNAC a demandé à la direction de faire un pas supplémentaire par rapport à la proposition de mars, pour permettre un accord valide en termes de représentativité. L’UNSA PNC et le SNPNC demandent également qu’une nouvelle proposition soit faite, pour parvenir à un compromis acceptable, et une protection contractuelle des PNC de longue durée. »

Si les négociations ne sont pas rouvertes, une nouvelle proposition a donc été formulée et proposée, portant la durée de l’accord de quatre à cinq ans, le nombre de d’embauches PNC portée à 500 au lieu de 400 sur cette période. Il est aussi mentionné des améliorations sur les règles d’engagement et de repos ces PNC, comme « le nombre des rotations adaptées », qui pourrait être réduit à trois et « le tableau d’abattement des OFF consécutifs que nous sommes prêts à aménager en excluant la modification des périodes d’inactivité de 7 et 8 jours ». La direction a de même renouvelé ses garanties sur le projet de filiale low cost Boost, qui vise des coûts opérationnels inférieurs à ceux d’Air France de 15% à 18%.

Les trois syndicats ont jusqu’au 11 juillet pour approuver ce nouvel accord collectif. A défaut, la note de direction remplacera ce projet d’accord amélioré.