La compagnie aérienne Emirates Airlines a confirmé avoir signé un partenariat étendu avec la low cost Flydubai, incluant un partage de codes et une équivalence entre les programmes de fidélité sur un réseau de 216 destinations uniques. Elle se rapprocherait d’autre part d’une commande de Boeing 787 Dreamliner, dans le cadre du renouvellement de sa flotte. Comme laissé entendre par son président en février dernier, Emirates Airlines a officialisé le 17 juillet 2017 son rapprochement avec la spécialiste du vol pas cher basée comme elle à l’aéroport de Dubaï. Mais il n’y aura pas de fusion : détenues par Investment Corporation of Dubai  (ICD), les deux entreprises continueront à être gérées de manière indépendante, tout en profitant de leurs réseaux respectifs « pour intensifier leur activité et accélérer leur croissance ». Emirates Airlines explique dans un communiqué qu’au-delà du partage de codes, ce « partenariat novateur inclura une collaboration intégrée sur le réseau avec une planification coordonnée des vols ». Le nouveau modèle offrira aux clients de Flydubai une connectivité fluide vers les 143 destinations passagers d’Emirates « couvrant 6 continents » ; les clients Emirates pourront quant à eux accéder au réseau régional étendu (95 aéroports desservis) de la low cost. Pour les clients français partant de Paris, Lyon ou Nice, ce partenariat « représente un accès facilité à de nombreuses destinations au Moyen-Orient, en Afrique et en Asie, avec un nombre d’escales réduit et des horaires de vols coordonnés entre les deux compagnies », précise Emirates Airlines. Les deux compagnies continueront par ailleurs à développer ensemble leur hub à l’aéroport de Dubaï, « harmonisant leurs systèmes et activités afin d’assurer l’expérience de voyage la plus fluide possible, profitant d’un aéroport ultra-moderne ». Le Président d’Emirates Airlines, du Groupe Emirates et de Flydubai le Sheikh Ahmed bin Saeed Al Maktoum a déclaré : « C’est un développement important et enthousiasmant pour Emirates, flydubai, et le secteur aéronautique à Dubaï. Les deux compagnies se sont développées séparément avec succès au long des dernières années. Ce nouveau partenariat va libérer l’immense potentiel que les deux modèles complémentaires peuvent apporter aux clients, à chacune des compagnies, et à Dubaï ». L’objectif du partenariat est d’optimiser les réseaux et les plans de vols des deux compagnies pour ouvrir de nouvelles liaisons et donc offrir plus de choix pour les passagers ; cela permettra aux deux compagnies de se fournir mutuellement du trafic supplémentaire. Le réseau conjoint d’Emirates et Flydubai devrait atteindre d’ici 2022 240 destinations desservies par un total de 380 avions. Les équipes d’Emirates et de flydubai travaillent ensemble sur plusieurs projets comprenant la stratégie commerciale, la planification  du réseau, les activités aéroportuaires, l’expérience client, et l’harmonisation des programmes de fidélité. Le partenariat sera mis en place dans les mois qui suivent, en commençant par un partage de codes amélioré dès le dernier trimestre 2017. Les détails en seront communiqués dès qu’ils seront connus. Cette annonce devrait avoir des conséquences sur la stratégie de flotte d’Emirates Airlines, qui en février dernier évoquait une possible commande de monocouloirs afin de desservir des villes de moindre importance en particulier au Moyen-Orient et dans le sous-continent indien. Elle n’opère en effet plus que des Airbus A380 et Boeing 777 dont la capacité va de 226 à 615 passagers (à l’exception d’un ACJ319 VIP), tandis que son carnet de commande compte près de 200 gros-porteurs du même type (Flydubai opère de son côté 55 737-800 et attend 75 737 MAX 8). Et selon le site Strategic Aero Research, elle pencherait désormais en faveur du Dreamliner dans la compétition opposant les Boeing 787 et les Airbus A350 : « des informations détaillées indiquent que le 787 sera le futur ‘petit avion’ d’Emirates Airlines », écrit l'auteur de l’analyse selon qui la commande pourrait être officialisée au Salon de Dubaï en novembre. Il s’agirait évidemment d’un joli coup pour Boeing, Airbus ayant perdu en juin 2014 la commande d’Emirates Airlines pour cinquante A350-900 et vingt A350-1000 (dont les livraisons étant prévues à partir de 2019). Ni la compagnie ni l’avionneur américain n’ont commenté cette analyse, qui évoque une commande d’entre 50 et 100 Dreamliner partagée entre des 787-9 et des 787-10, avec des livraisons débutant en 2021. Des rumeurs similaires avaient déjà circulé avant le salon de Dubaï en 2015, avant d’être torpillées en raison des capacités opérationnelles du Dreamliner par temps très chaud.