Un des commissaires gérant la compagnie aérienne Alitalia dit qu’il est encore possible de la sauver, espérant une vente rapide de l’ensemble plutôt qu’un dépeçage. Les termes de l'appel d’offre final seront dévoilés ce 31 juillet 2017. La low cost Ryanair reste la seule à avoir officialisé le dépôt d’une offre non-liante, parmi une dizaine de candidates qui comporterait également l’actionnaire Etihad Airways mais dont le groupe IAG ne fait pas partie. Alitalia est placée sous « administration extraordinaire » depuis le 2 mai, et n’assure son programme de vol estival que grâce à un prêt-relais de 600 millions d’euros accordé par le gouvernement. L’un des trois commissaires désormais à sa tête, Luigi Gubitosi, a déclaré le 21 juillet dans La Reppublica que le projet de restructuration était mené de façon à vendre Alitalia « de la meilleure façon possible et le plus vite possible ». Il a ajouté espérer une vente de la compagnie « dans sa totalité », affirmant qu’il est « encore possible de sauver Alitalia ». Le processus d'appel d’offres sera publié ce lundi, avec une échéance fixée a priori le 2 octobre prochain, a précisé le commissaire : « c’est alors que nous comprendrons mieux les orientations du marché », à savoir si la survie en tant que telle d’Alitalia figure parmi les propositions de reprise. Rappelons qu'alors qu’elle n’était initialement intéressée que par des accords « d’approvisionnement » du réseau long-courrier de la compagnie de l’alliance SkyTeam, la low cost Ryanair avait changé d’avis en juin, se déclarant officiellement candidate à la reprise mais seulement si elle en est l’actionnaire majoritaire – et que sa restructuration est menée à bien, y compris en sortant de sa coentreprise transatlantique avec Air France-KLM et Delta Air Lines (qui va être renforcée via l’inclusion de Virgin Atlantic). Ces dernières ont prévu un siège d'associé pour Alitalia si elle survit, si elle le souhaite – et si elle répond aux objectifs fixés dans sa restructuration. Mi-juillet, le ministre des Transports italien Graziano Delrio déclarait de son côté que le gouvernement « pourrait rester impliqué » dans Alitalia, même après la nomination d’un investisseur stratégique nouveau ou non. « Nous sommes contre la nationalisation, mais l'Etat prenant une petite participation pourrait être une solution », précisait-il alors.