Les aéroports parisiens ne sont pas les seuls à déborder en période de pointe : la compagnie aérienne British Airways a dénoncé les « déficiences sérieuses » des services d’immigration dans les aéroports britanniques, surtout à l’arrivée. La compagnie nationale a expliqué le 25 aout 2017 avoir envoyé au ministère de l’intérieur un courrier exprimant le problème des « familles revenant de vacances pour faire face à de longues files d’attente pour passer l’immigration ». Un problème qui doit être « impérativement réglé » selon British Airways, le Royaume Uni devant démontrer qu’il reste un pays facile à visiter « surtout avec le Brexit qui approche ». Elle dénonce en particulier l’état du Terminal 5 à l’aéroport de Londres-Heatrow, où régulièrement « seulement un tiers des 29 portillons automatiques eGates sont ouverts », et sont tous fermés dès 23h00 alors que des passagers sont encore en train d’arriver et font donc face à « des files d’attente massives et des délais frustrants » - y compris pour les familles avec des enfants de moins de 12 ans, ces derniers ne pouvant utiliser les eGates. British Airways se fait au passage un malin plaisir à rappeler les promesses du ministère de l’intérieur en 2015, lors du lancement de ces eGates : « La technologie automatisée, comme celle des eGates, permet à la Border Force (équivalenet de la Police aux frontières françaises) de traiter plus rapidement un nombre plus élevé de passagers à faible risque, et d'utiliser moins de ressources. Cela réduit les temps de file d'attente et libère les agents de la Force pour se concentrer sur d'autres travaux prioritaires, comme la répression de la contrebande de marchandises dangereuses et l'identification des victimes potentielles de la traite d’êtres humains ». Le directeur de British Airways pour Heathrow, Raghbir S. Pattar, souligne dans un communiqué : « nous reconnaissons que des mesures ont été prises par la Border Force pour améliorer le service aux passagers, mais l’accent doit être mis sur des opérations plus efficaces et flexibles afin d’assurer aux passagers que leurs besoins sont prioritaires ». Il évoque des attentes dépassant une heure à l’arrivée de vols long-courriers, une « frustration constante » pour les clients rentrant chez eux et un « accueil terrible » pour les visiteurs – qui doivent en outre contempler le triste spectacle de postes d’immigration désertés de tout personnel…