La compagnie aérienne Alitalia a obtenu du gouvernement une rallonge de 300 millions d’euros, la date butoir des offres de reprise étant en outre reportée à fin avril. Elle a présenté un programme d’hiver contenant entre autres nouveautés des vols vers Delhi, les Maldives ou Ténériffe. Son site internet et son app seront revus de fond en comble au printemps prochain.   Le gouvernement italien a repoussé au 30 avril 2018 – au lieu d’aujourd’hui – la date butoir pour la présentation des dossiers de reprise de sa compagnie nationale, placée sous administration spéciale en mai dernier suite au refus de l’actionnaire Etihad Airways de remettre la main au portefeuille. Ce répit est accompagné d’une rallonge de 300 millions d’euros du prêt-relais accordé au printemps pour permettre à Alitalia d’opérer son programme de vols estival ; il passe donc à 900 millions d’euros, avec une échéance repoussée au 30 septembre 2018 (au lieu du 2 novembre prochain). Le gouvernement a expliqué qu’il s’agissait d'assurer « la continuité du service de transport aérien jusqu’au transfert effectif des activités ». Alitalia a du coup présenté la semaine dernière à Rimini un programme d’hiver riche en nouveauté, dont la plupart avaient déjà été annoncées les mois précédents. Sur le long-courrier, ce programme inclut l’ouverture d’une nouvelle liaison quotidienne entre sa base à Rome-Fiumicino et l’aéroport de Delhi (après neuf ans d’absence en Inde) dès le 29 octobre, et deux jours plus tard le lancement d’une ligne vers Malé aux Maldives (trois vols par semaine). Les vols vers Los Angeles sont maintenus cet hiver et la route vers Sao Paulo renforcée, la compagnie expliquant dans un communiqué que cela prouve « son engagement à développer le réseau intercontinental, qui connaitra une croissance supplémentaire l’été prochain ». Sur le moyen-courrier, la compagnie de l’alliance SkyTeam relancera une offre vers les Canaries, avec deux rotations hebdomadaires entre Rome et Ténériffe, tandis que les nouvelles liaisons Rome – Kiev et AthènesTel Aviv, inaugurées au printemps, sont maintenues. Des fréquences supplémentaires seront en outre mises en place entre Milan-Linate et Paris-CDG ou Amsterdam, ainsi qu’entre Rome et Nice, Zurich, Athènes, Barcelone, Prague ou Sofia. Sur le réseau intérieur, une liaison entre Turin et Reggio Calabria verra le jour le 2 novembre. Au total, le programme de vols hivernal d’Alitalia comprend 74 destinations dont 20 en Italie, avec une offre de plus de 3300 vols par semaine sur 97 routes. Côté services, Alitalia rappelle qu’elle vient de relancer la marque Magnifica dans la classe Affaires long-courrier, et que la connexion wifi sera disponible gratuitement dans cette classe et en Premium à compter du 8 décembre. Dès le début de l’année prochaine, elle présentera un nouveau site web et une nouvelle version de son application mobile, avec une toute nouvelle section personnelle, MyAlitalia, regroupant les réservations et cartes d’embarquement et permettant au client de customiser ses préférences de voyage. De plus, Discover Italy sera une nouvelle « plateforme éditoriale » dédiée à la promotion du pays comme destination de voyage, qui intègrera ses offres en partenariat avec celles de partenaires importants pour promouvoir l’excellence de certains des plus beaux sites touristiques italiens ». Le tout accompagné par une reprise des campagnes de publicité sur les marchés internationaux.  Le directeur commercial d’Alitalia Fabio Maria Lazzerini a souligné dans un communiqué que la compagnie « a opéré cet été régulièrement et de manière fiable », et qu’elle est désormais prête à « faire face aux défis de la saison hivernale » ; avec pour objectif « d’encourager à l’étranger les flux du tourisme vers l’Italie tout en améliorant l’expérience de vol des voyageurs italiens ». Alitalia prépare déjà pour l’été prochain « de nouveaux vols intercontinentaux reliant le monde à l’Italie et l’Italie au monde », a-t-il ajouté. Rappelons que Ryanair a déjà jeté l’éponge parmi les rares candidats déclarés à la reprise d’Alitalia, tandis que le patron de Lufthansa (qui vient de reprendre une bonne partie d’Air Berlin) déclarait la semaine dernière n’être intéressé que par « une nouvelle Alitalia » - pas celle actuelle, qui continue donc pour six mois de plus ses activités.