Le fonds d'investissement américain Cerberus Capital Management a annoncé hier son intérêt pour reprendre la compagnie aérienne italienne en faillite Alitalia. "Notre objectif est d'avoir un rôle positif et constructif, en collaboration avec le gouvernement italien, les syndicats et autres parties prenantes, afin de mettre en oeuvre une solution à long terme qui maintienne Alitalia intacte et surtout indépendante, (et la rende) plus compétitive: Alitalia doit rester une compagnie aérienne nationale italienne", a déclaré le responsable de la communication de Cerberus, Jason Ghassemi, au quotidien économique italien Il Sole 24 Ore. "Cerberus veut avoir le contrôle de la compagnie, non une participation minoritaire", a-t-il indiqué, ajoutant que le fonds américain est prêt à négocier un accord au plus vite, afin de clore les discussions avant les prochaines élections prévues début 2018. Cerberus serait prêt à mettre sur la table entre 100 et 400 millions d'euros pour prendre le contrôle d'Alitalia, a écrit de son côté le journal britannique Financial Times. Mais sa proposition a été faite après la fin du délai prévu de présentation des offres de reprise, le 16 octobre. Cerberus n'a pas participé à l'appel d'offres, jugeant ses termes "trop restrictifs", d'après le Financial Times.  Sept offres ont été officiellement déposées, dont une par la compagnie britannique à bas coûts EasyJet et une par l'allemande Lufthansa, qui ne sont intéressées que par une partie des actifs d'Alitalia. La compagnie italienne, qui compte quelque 11.500 salariés, a accumulé les pertes ces dernières années face à la concurrence des compagnies à bas coûts. Elle a été placée sous tutelle le 2 mai 2017, sur demande des actionnaires, après le rejet par les salariés d'un plan de restructuration prévoyant 1.700 suppressions d'emploi. La date butoir pour sa cession a été fixée au 30 avril 2018.