Le principal syndicat de l’aviation civile s’est joint à l’appel à la grève du 16 novembre lancé par plusieurs organisations de la fonction publique, pour ce qui sera le troisième mouvement social en autant de mois dans le contrôle aérien. Même appel chez Air France, mais l’impact devrait être limité jeudi contrairement à Tahiti dont la desserte est menacée de suspension suite à un mouvement des PNC. La DGAC (Direction générale de l’aviation civile) devrait de nouveau appeler les compagnies aériennes à réduire leur programme de vol le jeudi 16 novembre 2017, l’USAC-CGT ayant rejoint l’appel à la grève lancé par les syndicats CGT, FO et Solidaire de la Fonction Publique pour protester contre les ordonnances et leurs décrets d’application. Le syndicat de l’aviation civile souligne dans un tract ses revendications parmi lesquelles un renforcement du droit des salariés, la revalorisation du point d’indice, le « développement des missions publiques » ou le renforcement du statut général des fonctionnaires. Et il dénonce entre autres la baisse des aides et des droits, des « offensives contre les agents de la Fonction Publique », le gel du point d’indice ou des « mesures régressives pour les retraités ». La CGT Air France a également lancé un appel à la grève jeudi, demandant au personnel de se mobiliser « de 1h à 24h00 » jeudi, mais l'impact sur le trafic aérien devrait être limité. Lors de la dernière grève du contrôle aérien en octobre, la DGAC avait demandé aux compagnies aériennes de supprimer 30% de leur programme de vol, entrainant des centaines d’annulations de vol. En septembre, 15% des vols avaient été supprimés dans les aéroports de la région parisienne en septembre lors d’un mouvement similaire. A Papeete, c’est une grève des hôtesses de l’air et stewards d’Air France qui a entrainé dimanche le départ à vide du vol AF77 vers Los Angeles, une centaine des 260 passagers prévus étant replacés dans un vol affrété par Air Tahiti Nui. Le mouvement avait déjà eu la même conséquence vendredi, les PNC étant en nombre insuffisant pour assurer le service. Le directeur général d’Air France Alex Hervet a annoncé hier qu’en cas de poursuite du mouvement, la compagnie « étudie toutes les solutions mais devra probablement suspendre la desserte de Tahiti » ; il a expliqué sur Polynésie 1ere que « nous ne pouvons pas amener des touristes si nous ne savons pas décemment leur offrir un retour chez  eux », et appelé « le syndicat Usaf/Unsa et tous les PNC de la base à Papeete à la responsabilité et à lever le préavis de toute urgence ». Dès jeudi soir, Air France annonçait qu'elle « prendra en charge ses clients. La ressource en chambre d’hôtel étant limitée à Tahiti surtout les week-ends, priorité sera donnée aux clients non-résidents et sans hébergement, ce qui représente en moyenne 80% des clients de chaque vol ». Son prochain vol au départ de Tahiti est prévu mercredi.