La compagnie aérienne Lufthansa aurait mis sur la table 250 millions d’euros pour reprendre une grande partie des activités d’Alitalia, dont la moitié de son personnel et une centaine d’avions. Si sept offres ont été officiellement déposées pour reprendre le transporteur italien en faillite, dont une de la low cost britannique easyJet, c’est celle de la compagnie nationale allemande qui est la plus attendue. Selon le quotidien Il Messagero, Lufthansa aurait proposé 250 millions d’euros et pourrait encore améliorer son offre dans les prochaines semaines ; elle n’envisagerait qu’une reprise « complète » et non par appartements, insistant sur sa stratégie "Alitalia Light". Diverses sources citées dans la presse italienne évoquent une centaine d’avions conservés (sur 123) et le maintien d’environ 6000 employés, soit la moitié des quelque 11.500 aujourd’hui sous contrat avec Alitalia. Lufthansa conserverait également à l’aéroport de Rome-Fiumicino une partie des liaisons long-courrier vers l’Amérique du nord et latine, le moyen-courrier n’étant plus opéré qu’au départ de Milan (où Alitalia opère à Malpensa et Linate, avec l’annonce de nouvelles liaisons dans ce dernier cas). En revanche, les services au sol ne seraient pas repris. Toujours selon Il Messagero, l’offre en cash de la compagnie de Star Alliance pourrait être doublée « en fonction des accords passés avec le gouvernement et les fournisseurs ». Une « offre américaine » (peut-être le fonds Cerberus évoqué début novembre) présenterait en outre un mieux disant social par rapport à Lufthansa. Aucune des parties citées n’a commenté ces rumeurs. Selon Reuters, des délégués du groupe Lufthansa dont le patron d’Air Dolomiti doivent rencontrer jeudi les trois commissaires chargés de gérer Alitalia. Rappelons que la compagnie italienne, qui a accumulé les pertes ces dernières années en particulier face à la concurrence des low cost, a été placée sous tutelle le 2 mai 2017 sur demande des actionnaires dont Etihad Airways, après le rejet par les salariés d'un plan de restructuration prévoyant 1.700 suppressions d'emploi. La date butoir pour sa cession a été reportée au 30 avril 2018.