La compagnie aérienne Lufthansa va mettre fin à sa liaison entre Berlin et New York, déçue par les résultats et faute de bons créneaux de vol. Le premier Airbus A380 est arrivé dans sa nouvelle base de Munich.

Lancée le 8 novembre dernier suite à la faillite d’Air Berlin, et proposée pour la première fois depuis 2001, la liaison de la compagnie nationale allemande entre Berlin-Tegel et l’aéroport de New York-JFK sera arrêtée dès la fin de la saison hivernale – et ne sera pas transférée comme prévue à la filiale low cost Eurowings. Le CEO de Lufthansa Carsten Spohr a justifié cette décision dans la Frankfurter Allgemeine par l’absence de rentabilité de la route, et l’impossibilité de trouver de meilleurs créneaux de vol à la fois à JFK et à Newark, ce qui rendait improbable cette rentabilité à l’avenir. La compagnie propose cinq vols par semaine en Airbus A330-300 tri-classe avec des départs à 17h35 pour arriver à 21h35, les vols retour quittant les Etats-Unis à 23h20 pour se poser le lendemain à 12h15. Lufthansa est en concurrence avec Delta Air Lines (saisonnier) et United Airlines (depuis Newark), sa partenaire dans Star Alliance dont elle continuera à proposer les vols – et qui récupèrera les passagers affectés. Lufthansa continuera de desservir JFK au départ de Francfort et de Munich.

Lufthansa : Berlin - New York supprimé, A380 à Munich 1 Air JournalL’Airbus A380 immatriculé D-AIMB est d’autre part arrivé samedi dans sa nouvelle base à l’aéroport de Munich, premier des cinq superjumbos qui seront basés en Bavière plutôt qu’à Francfort. A partir du 25 mars 2018, les appareils de 509 sièges (8 en Première, 78 en Affaires, 52 en Premium et 371 en Economie) remplaceront des A340-600 quadriclasses (entre 281 et 297 sièges) sur les rotations quotidiennes vers Pékin (départ du LH722 à 19h15), Hong Kong (LH730 à 22h30) et Los Angeles (LH452 à 12h00) ; ces trois villes sont aujourd’hui desservies en A380 au départ de Francfort, où les A340-600 seront alors déployés. Annoncé en juin dernier, le déplacement des A380 vers la Bavière apparaissait alors comme une conséquence de la bisbille entre Lufthansa et l’aéroport de Francfort sur les taxes et sur les facilités accordées à la low cost Ryanair. « Avec l’A380 nos offrirons à nos clients un avion premium dans le meilleur terminal au monde », assurait le CEO du hub munichois Wilken Bornmann, selon qui l’arrivée du vaisseau-amiral « est une étape claire dans le chemin de la future croissance » en Bavière.