Jean-Marc Janaillac, PDG d’Air France, a annoncé sa volonté de lancer un référendum auprès de l’ensemble des salariés de la compagnie pour savoir s’ils approuvent ses propositions d’ augmentation salariale. En cas de vote négatif, il démissionnera.

C’est un coup de poker tenté par Jean-Marc Janaillac. Alors que la grève s’enlise, avec d’autres jours d’arrêt prévus en mai par l’intersyndicale Il conditionne son maintien à la tête de l’entreprise à l’acceptation par une majorité de salariés de sa proposition d’augmenter les salaires de 7 % en 4 ans, proposition déjà refusée par l’intersyndicale. « Dans une situation de blocage avec des conséquences aussi négatives,  il nous paraît important de demander l’opinion de l’ensemble des salariés. Si le résultat est négatif, je ne vois pas comment je pourrais rester à la tête de l’entreprise », a-t-il affirmé. Le référendum sera organisé à partir du 26 avril jusqu’à début mai. « Je ne peux accepter le gâchis en cours, alors même qu’une très large majorité des salariés est non gréviste », écrit-il encore dans un communiqué. A noter que cette consultation n’a pas de valeur légale.

Avec déjà 9 jours de grève accomplis, le conflit à Air France a déjà coûté plus de 220 millions d’euros à la compagnie, selon la direction. Sans oublier deux autres jours de grève la semaine prochaine et d’autres encore annoncés le mois prochain. Les onze jours de grève déjà annoncés par l’intersyndicale, incluant ceux de lundi et mardi prochain, se rapprochent du « record » de septembre 2014, quand le SNPL majoritaire chez les pilotes d’Air France avait mené quatorze jours de grève, avec un impact de 425 millions d’euros sur les résultats annuels du groupe de l’alliance SkyTeam.

Grève Air France : Janaillac remet son poste en jeu 1 Air Journal