Skycontrol a déposé un préavis de grève dans le contrôle aérien à partir du 23 juillet, qui devrait affecter le trafic à Genève et dans les aéroports de Romandie.

Prévu pendant quatre heures le lundi 23 juillet 2018, l’appel à la grève lancé par Skycontrol pourrait durer huit heures le lendemain, et toute la journée le mercredi. Le syndicat Skycontrol est « parti en guerre contre Skyguide », l’organe de gestion du contrôle aérien détenu par la Confédération, explique Le Temps, et il menace déjà de reconduire son mouvement s’il n’est pas reçu par la direction. Les arrêts de travail pourraient affecter jusqu’à 50 vols par jour « ainsi que 3500 survols aériens de la Suisse ». Outre l’aéroport de Genève-Cointrin, la grève devrait toucher les passagers à Berne, Sion, Lugano, Granges et Emmen ; Zurich-Kloten ne sera pas affecté.

L’objet de revendications est la nouvelle convention collective, qui a été signée par trois autres syndicats. « Une mascarade », affirme un membre de Skycontrol dont les contrôleurs aériens ont voté à 77,2% contre le texte proposé, suite à l’échec d’une médiation. Le syndicat réclame en particulier 125 jours de repos annuels, au motif que le sous-effectif les conduit à travailler parfois six jours de suite avec un seul jour off avant la série suivante de cinq jours travaillés. Côté salaires, Skycontrol réclame une augmentation annuelle de 1,7% mise ne place en2017 pour trois ans, avec compensation rétroactive, « ou une augmentation équivalente des jours de repos ». Enfin ça coince aussi sur l’âge de départ à la retraite, qui pourrait être rehaussé selon le syndicat.

« Nous ne sommes pas favorables à la grève, c’est vraiment l’ultima ratio », explique dans Le Temps le président de Skycontrol Maximilien Turrettini, « nous y sommes poussés car la direction reste sourde à nos revendications, alors que le trafic augmente et que le nombre de contrôleurs aériens diminue ».

Grève du contrôle aérien à Genève à partir du 23 1 Air Journal