Un vol de la compagnie aérienne Air China a subi une descente brutale suite à une alerte de décompression, le responsable étant en fait un pilote qui vapotait dans le cockpit. Il a été licencié.

Le vol CA106 de la compagnie nationale chinoise entre les aéroports de Hong Kong et Dalian le 10 juillet 2018, opéré en Boeing 737-800 bi-classe avec 153 passagers et neuf membres d’équipage, se trouvait 30 minutes après le décollage à son altitude de croisière à 36.000 pieds. Une alerte à la décompression a retenti, l’avion atteignant en moins de dix minutes l’altitude de 12.000 pieds et les masques à oxygène étant déployés en cabine. L’appareil a ensuite regagné 26.000 pieds et terminé son vol sans autre incident.

C’est l’absence d’atterrissage sur un aéroport proche qui a attiré l’attention des autorités de l’aviation civile chinoise : les masques ayant été sortis et ne contenant que 12 à 20 minutes d’oxygène, un nouvel épisode de décompression aurait laissé les passagers sans défense. L’enquête a rapidement expliqué l’incident : le copilote avait sorti une cigarette électronique, et en se penchant pour recracher la fumée sans être découvert par le commandant de bord, il aurait fermé la climatisation de la cabine, entrainant un manque d’oxygène en cabine – et le déclenchement de l’alarme. Les pilotes se sont aperçus du problème une fois l’avion stabilisé à 10.000 pieds, et ont décidé de poursuivre la route – peut-être parce que les enquêtes ne sont automatiques qu’en cas de déroutement de l’avion ou s’il y a des blessés.

Air China a immédiatement annoncé qu’elle allait licencier les deux pilotes (le commandant de bord n’avait rien dit), et répété qu’elle pratique depuis 2006, comme les autres compagnies aériennes du pays, une tolérance zéro à l’égard des vapoteurs – où qu’ils soient dans l’avion.