La compagnie aérienne VLM Airlines va réduire « temporairement » la voilure, ne conservant des vols réguliers qu’entre Anvers et les aéroports de Londres-City et Zurich. Et ce au profit des vols privés, charter et ACMI.

SHS Aviation B.V., la maison-mère de VLM, a annoncé le 6 aout 2018 avoir décidé de réduire temporairement ses activités de vols réguliers et de « se concentrer » sur les lignes régulières reliant sa base à Anvers et les aéroports de Londres-City et Zurich-Kloten. Les liaisons entre la Belgique et Aberdeen, Cologne-Bonn, Rostock  (inaugurées en juin dernier), Birmingham, Maribor et Munich seront donc interrompues « dans les prochaines semaines », tandis que celles prévues le 1er octobre entre Anvers ou Ostende-Bruges et Manchester sont « reportées ». Les passagers qui ont déjà réservé un vol après les dates de résiliation « seront informés personnellement dès que possible et recevront un remboursement complet de leur billet », précise la compagnie dans un communiqué. La reprise de toutes ou une partie de ces routes dépendra de la situation du marché, a précisé un porte-parole, admettant que la demande ne correspondait pas à « ce qui était espéré ».

VLM Airlines compte déployer ses avions davantage pour les vols privés, charter et ACMI (location d’appareil avec équipage), et a déjà placé un « avion avec équipage fixe » sur le marché avec The Aviation Factory, le leader du marché du Benelux pour le transport aérien personnalisé. La demande sur ce créneau est particulièrement forte en Europe.

« L’industrie aéronautique actuelle est si dynamique qu’il est fréquent que les destinations et les fréquences de vol soient constamment évaluées et adaptées en fonction de la saison, des performances des routes existantes et des nouvelles opportunités qui se présentent sur le marché », a déclaré Johan Maertens, CEO de VLM. La capacité disponible des avions « est ensuite déployée sur des routes et des activités plus recherchées et rentables », ajoute-t-il.

La compagnie aérienne va dans le même temps mettre en place une réduction de sa flotte, effective dans la deuxième moitié de 2019, le remplacement des six Fokker 50 de 50 places étant prévu « depuis un certain temps, ce n’est un secret pour personne », précise le CEO (un appareil sera retiré le mois prochain). VLM ne précise pas quel type d’avion est envisagé, seuls deux constructeurs non nommés étant sur les rangs. L’impact sur l’emploi de cette nouvelle stratégie n’est pas évoqué.

VLM Airlines NV avait cessé ses opérations en juin 2016, déposant son bilan après avoir tenté de se mettre sous protection des créanciers – sans succès. Son nouveau propriétaire SBS Aviation B.V. (Pays-Bas) a relancé l’année dernière une filiale belge, SBS Antwerp Aviation (60% d’investisseurs néerlandais, 40% de canadiens), qui en mai 2017 a racheté une partie de Thomas Cook Airlines Belgium (deux Airbus A320 de 180 places) ; elle possède aussi une filiale en Slovénie (VLM Airlines d.d.) opérant depuis un an maintenant entre Maribor et les aéroports de Split et Dubrovnik.

VLM ne conserve que deux routes à Anvers, préfère le charter 1 Air Journal