La compagnie aérienne Air Belgium, dont l’unique route relie Charleroi à Hong Kong, compte ouvrir d’ici la fin de l’année quatre à six nouvelles destinations dont Zhengzhou, Wuhan et Taiyuan en Chine. Et elle pense déjà à Tokyo au Japon et Cebu aux Philippines, toutes ces villes devant être desservies via Hong Kong grâce à des accords interligne.

Deux mois et demi après le lancement de ses premiers vols entre sa base à Charleroi-Brussels South et l’aéroport de Hong Kong-Chek Lap Kok, le CEO de la compagnie privée belge a fait le point sur les activités dans Le Soir, détaillant un peu plus sa stratégie d’expansion vers l’Asie – à chaque fois via Hong Kong. Niki Terzakis compte annoncer au moins trois nouvelles liaisons dans les prochains mois, à commencer par des vols jusqu’à l’aéroport de Zhengzhou-Xinzheng dans la province du Henan dès le mois de septembre. Cette plateforme accueille depuis l’Europe les avions d’Air France (Paris), British Airways (Londres), KLM (Amsterdam), Finnair (Helsinki en haute saison) ou Lufthansa (Francfort), ainsi que ceux d’Emirates Airlines et Flydubai (Dubaï), Cathay Pacific (Hong Kong) ou Thai Airways (Bangkok) entre autres.

Autres cibles d’Air Belgium selon son CEO, l’aéroport de Wuhan-Tianhe dans la province du Hubei au mois d’octobre (Air France y est présente, comme Cathay Pacific depuis Hong Kong encore), et un mois plus tard celui de Taiyuan-Wuxu dans la province du Shanxi (seule Hainan Airlines présente une concurrence indirecte). En dehors de la Chine, le dirigeant d’Air Belgium évoque d’autres cibles toujours via Hong Kong comme Tokyo au Japon (desservie en direct depuis Bruxelles-Zaventem par ANA) ou Cebu aux Philippines (que Cathay Pacific et Cebu Pacific relient à Hong Kong).

« Dans les prochains mois, nous allons voir ce qu’il est possible de faire en connexion en passant par le hub de Hong Kong. Je pense, par exemple, à une destination comme Séoul qui est mal desservie depuis l’Europe. Mais aussi dans l’autre sens, proposer des connexions via la Belgique ». Cette expansion sera menée « en connexion avec d’autres compagnies aériennes », via des accords interlignes, précise le dirigeant. La ligne vers Hong Kong ne sera cependant pas renforcée cet hiver par une quatrième rotation hebdomadaire.

Niky Terzakis reconnait que les coefficients d’occupation de ses Airbus A340-300 (257 passagers en trois classes) tournaient autour de 50% à 60% au début des opérations : « le taux de chargement au démarrage en juin était faible, mais on le savait. En juillet, on affichait déjà une moyenne d’occupation de l’appareil qui oscillait entre 52 et 60%. Pour ce mois d’août, on est entre 75 et 85% d’occupation avec des vols complets certains jours », a-t-il détaillé dans SudInfo. Les résultats confirment aussi le « choix d’être une compagnie belge » pour le CEO, qui se dit content de voir que « 8 passagers sur 10 en classe business, en particulier Premium, sont des hommes d’affaires flamands. La question à se poser est pourquoi il n’y a pas plus de Wallons ».

Rappelons qu’Air Belgium avait déposé fin juin des demandes d’autorisation pour voler vers les Etats-Unis. Son 4e et dernier quadriréacteur Airbus (ex-Finnair) a été livré et sera opérationnel fin aout, déclarait la semaine le CEO dans L’Avenir. Un des trois A340-300 (00-ABE) est actuellement loué à Air France qui l’utilise vers Lagos ; ils seront réaménagés avec 18 sièges en classe Affaires, 21 en Premium et 264 en Economie (303 places).

Air Belgium vise trois villes en Chine, Tokyo et Cebu 1 Air Journal