La compagnie aérienne Ethiopian Airlines a suspendu la commande envisagée d’au moins vingt Bombardier CSeries, citant pour raison le rachat du programme par Airbus qui a renommé la famille A220.

Envisagée depuis 2014 mais jamais formalisée,  la commande de vingt monocouloirs par la compagnie nationale éthiopienne est de nouveau en suspens. Le CEO d’Ethiopian Airlines Tewolde GebreMariam a déclaré la semaine dernière dans Ain Online que l’acquisition du programme canadien par Airbus avait poussé la compagnie à prendre son temps afin de mieux comprendre la stratégie adoptée par l’avionneur européen. Les CSeries sont « évalués depuis plus de deux ans », a précisé le dirigeant, « nos ingénieurs, pilotes, techniciens et économistes ont étudié l’avion et ont confirmé qu’il était adapté à notre mission, en particulier dans la catégorie des 100 places ». Mais le nouveau propriétaire du programme CSeries, désormais A220, « a une nouvelle stratégie de marketing ; nous avons donc décidé de lui donner du temps et de voir comment le processus allait évoluer ». La question du prix des avions n’a pas été évoquée.

Les seuls Airbus présents à ce jour dans la flotte d’Ethiopian Airlines sont les A350-900, avec neuf des 24 exemplaires attendus déjà mi sen service. En revanche elle opère déjà 23 des 33 Bombardier Dash-8 Q400 achetés, ainsi que dix Boeing 737-700 de 118 sièges, seize 737-800 (154 places) et le premier des trente 737 MAX 8 attendus (160 sièges). Dans ce dernier cas, la compagnie se penche surtout sur l’évolution de la flotte en relation avec une éventuelle acquisition des A220 : « avec la croissance rapide que nous voyons dans le continent africain, le marché peut atteindre ce niveau (de capacité de 160 places) et nous n’avons peut-être pas besoin d’ajouter de la complexité avec un nouveau modèle d’avion et le besoin supplémentaire de formation des pilotes et des techniciens », a souligné le CEO.

Le reste de sa flotte comporte uniquement des Boeing, 777-200LR ou -300ER et 787-8 ou -9 Dreamliner.

Ethiopian Airlines : des questions sur l’A220 1 Air Journal