Alors que l’intersyndicale d’Air France annonce un nouveau bras de fer à la rentrée avec la direction pour obtenir le rattrapage des salaires, on sait désormais que Ben Smith, nommé Directeur Général du groupe Air France-KLM le 16 août dernier, percevra 4,5 millions d’euros bruts maximum en cas de départ contraint.

Air France a démenti une retraite chapeau de Ben Smith d’un montant de 8,5 millions d’euros, comme annoncé vendredi par certains médias comme Libération, mais a confirmé qu’elle serait plafonnée à 4,5 millions d’euros brut, « soumis dans tous les cas à une décision du conseil d’administration ». « Dans certaines hypothèses de départ contraint (notamment en cas de révocation, non renouvellement de son mandat de directeur général ou de démission forcée) », la base de l’indemnité de départ de Benjamin Smith « est équivalente à deux ans de rémunération fixe et variable annuelle », est-il écrit dans un document sur la rémunération de Benjamin Smith, en date du 20 août et publié sur le site Air France-KLM.

Quoiqu’il en soit, cette retraite chapeau risque de ne pas plaire à l’intersyndicale d’Air France, déjà échaudée par le montant du salaire de Ben Smith qui serait trois à quatre fois supérieur à celui de l’ancien PDG Jean-Marc Janaillac, soit jusqu’à 4,25 millions d’euros annuel (intégrant un fixe, une part variable et sous forme d’action sous réserve d’atteindre les objectifs de performance).

Rappelons que les neuf syndicats de l’intersyndicale réclament toujours un rattrapage général de 5,1 % des salaires, correspondant à l’inflation 2012-2017, et qu’ils prévoient un « fort durcissement du conflit » à la rentrée.  Rappelons que dans un e déclaration du 30 août, les syndicats s’étonnaient que «  la question des salaires [ait] trouvé une réponse rapide pour la direction générale d’AF-KLM, mais toujours pas pour les personnels d’Air France ».

Air France-KLM : Ben Smith bénéficiera d’un parachute doré… de 4,5 millions d’euros 1 Air Journal