Le syndicat majoritaire des pilotes et personnels de cabine de Ryanair en Belgique a annoncé hier avoir rejeté une proposition formulée par la low cost, confirmant dans la foulée sa participation à la une grève européenne de 24 heures prévue le 28 septembre prochain.

La compagnie aérienne à bas coût irlandaise a proposé d’appliquer le droit belge dans les futures conventions collectives de travail (CCT) à partir de mars 2020 pour ses employés basés en Belgique. Cette proposition a été rejetée en bloc par le principal syndicat belge, la Centrale nationale des employés (CNE), qui juge celle mesure dilatoire. « Dire qu’on va faire une CCT où on s’engagera, en 2020, à respecter la loi est totalement absurde », fustige Didier Lebbe, le secrétaire permanent de la CNE.

Le syndicat y voit une nouvelle tentative de diviser les travailleurs afin de gagner du temps avant la grève prévue. Pour Didier Lebbe, cette proposition est conditionnée et ne concerne que la moitié des travailleurs alors que Ryanair embauche également près de 50% de ses employés dans le cadre des contrats avec Crewlink. « Il s’agit d’une société d’intérim qui met à disposition de Ryanair des travailleurs. Ils ne sont pas compris dans l’accord », explique-t-il. Et de rappeler, à cet effet, les autorités compétentes belges à prendre de mesures idoines « en sorte que Ryanair se comporte maintenant comme une entreprise normale et applique donc les lois locales »

Du côté de Ryanair, la direction se veut ferme sur un principe non négociable : « n’importe quel accord entre Ryanair et les syndicats belges doit reconnaître le business modèle de Ryanair, et ne peut être tenable en Belgique que si toutes les parties acceptent les conditions préalables de haute efficience et haute productivité ».

La compagnie low cost irlandaise a demandé au syndicat belge de confirmer d’ici demain vendredi si les travailleurs belges prendront part à la prochaine grève européenne du vendredi 28 septembre. La Setca et la CGSLB, deux syndicats minoritaires qui ont salué « une réelle avancée dans le dossier », ont annoncé qu’ils ne prendront pas part au débrayage du 28 septembre. La CNE, majoritaire quant à elle, a maintenu sa participation à cette journée de grève européenne. C’est donc un autre débrayage d’une grande ampleur qui est attendu la semaine prochaine dans plusieurs pays européens (au Portugal, en Belgique, en Espagne, aux Pays-Bas et peut-être en Italie) à la demande de sept syndicats.

Ryanair : le principal syndicat belge maintient la grève du 28 septembre 1 Air Journal