La compagnie aérienne low cost Ryanair lancera l’hiver prochain un programme de vols record à Londres, avec cinq nouvelles liaisons (dont Toulouse) et sept autres opérées pour la première fois pendant l’hiver – de quoi transporter 23,6 millions de passagers à Stansted, Gatwick et Luton. Son CEO Michael O’Leary va sans surprise faire campagne pour le maintien de la Grande Bretagne dans l’Union Européenne. Le programme d’hiver 2016-2017 de la spécialiste irlandaise du vol pas cher dans ses trois aéroports londoniens a fait l’objet d’un communiqué le 24 février 2016, détaillant toutes les nouveautés qui y seront proposées pour une croissance de 10% et l’accueil espéré de 23,6 millions de passagers par an, de quoi « soutenir 17.700 emplois sur site ». A Londres-Stansted, Ryanair inaugurera trois nouvelles routes vers Toulouse (quotidien), Hambourg (2 vols par jour) et Timisoara (quotidien). Jerez et Sofai seront pour la première fois proposées l’hiver, tandis que neuf destinations bénéficieront de fréquences supplémentaires : Bordeaux (5 vols par semaine), Alicante (10), Faro (7), Gran Canaria (6), Lanzarote (5), Malte (4), Nuremberg (14), Séville (9) et Valence (7). Au total, Ryanair proposera à Stansted 108 routes avec plus de mille rotations hebdomadaires, de quoi dépasser les 20 millions de clients annuels. A Londres-Gatwick, les deux nouveautés de Ryanair seront Alicante (6 vols par semaine) et surtout Belfast International (35), Dublin étant renforcée à 8 vols par jour ; cinq lignes seront donc proposées cet hiver avec 110 rotations hebdomadaires, de quoi attirer 1,7 million de passagers par an. Enfin Ryanair renforcera également Londres-Luton l’hiver prochain, avec l’ajout des liaisons jusque là estivales vers Fuerteventura (2 vols par semaine), Gran Canaria (2), Murcia (3), Ténériffe (2) et Vilnius (4), tandis que Kaunas bénéficiera d’un vol désormais quotidien. Ce sont 17 routes qui seront donc proposées avec 100 rotations hebdomadaires et un trafic estimé à 1,9 million de passagers par an. La low cost insiste bien sûr sur les « centres d’affaires majeurs de l’Europe » qu’elle dessert depuis Londres avec de multiples rotations quotidiennes, comme Belfast (5), Dublin (19) Madrid (4) ou Rome (5). [caption id="attachment_158560" align="alignleft" width="320"]Picture by Philip Hollis  23-2-16 Ryanair Winter schedules and Brexit Picture by Philip Hollis 23-2-16
Ryanair Winter schedules and Brexit[/caption] Ces annonces ont été l’occasion pour la low cost d’affirmer mercredi qu’elle appelait à voter « oui » lors du référendum sur le maintien de la Grande Bretagne dans l’Union Européenne, qui se tiendra le 23 juin prochain. Ryanair rappelle qu’elle emploie « plus de 3000 personnes dans ses 13 bases » et transporte plus de 35 millions de passagers chaque année entre le Royaume Uni et l’Europe, dont « l’un des plus grands accomplissements est la dérégulation aérienne à la fin des années 1980 » qui avait « brisé le cartel » des compagnies nationales et entrainé le développement des low cost. A la tête desquelles elle se place, insistant sur les régions britanniques où elle est en forte croissance comme Birmingham, Bristol, Edimbourg, Glasgow ou Manchester. Mais elle renvoie aussi le pays et l’Union dos-à-dos, le premier pour ses taxes d’aéroports et son indécision sur les pistes supplémentaires et la seconde pour son échec à imposer le projet de ciel unique et son besoin de réformes. Le support de Ryanair au maintien dans l’UE est cependant sans faille, comme l’explique son CEO Michael O’Leary : il est « absolument clair que l’économie du Royaume Uni et ses perspectives de croissance sont plus forte en tant que membre de l’Union Européenne plutôt qu’en dehors. Quitter l’Europe ne fera pas faire d’économies puisqu’à l’instar de la Norvège le pays devra toujours contribuer à l’Union et obéir ses lois s’il veut continuer à faire du commerce librement ». Pour le dirigeant, il est clair que les Britanniques doivent « voter oui à l’Europe et oui à l’Europe réformée obtenue par David Cameron » ; la compagnie et ses employés vont s’employer à faire campagne dans ce sens les prochains mois.