La FAA a approuvé pour l’Airbus A350-900 un ETOPS au-delà de 180 minutes, voire 300 minutes. Boeing a début les essais en haute altitude de son 737 MAX en Bolive, tandis qu’ATR envoie un 72-600 en Amérique du nord pour tenter d’y trouver de nouveaux clients. Dix-huit mois après que l’EASA européenne a certifié l’Airbus A350 XWB pour une ETOPS (Extended-range Twin engine aircraft Operations) de 370 minutes, la certification de la FAA américaine pour une ETOPS « au-delà de 180 minutes, avec option pour 300 minutes » est une bonne nouvelle pour les compagnies aériennes American Airlines, Delta Air Lines et United Airlines, qui ont toutes commandés différentes versions du dernier-né d’Airbus (premières livraisons en 2017). Elles peuvent désormais envisager de lancer de nouvelles routes plus directes au-dessus du Pacifique ou des pôles, par exemple entre l’Asie du sud-est ou l’Australie et les Etats-Unis. Dans son communiqué du 2 mai 2016, Airbus précise qu’il s’attend à ce que 70% des heures de vol de la famille A350XWB seront opérées dans des conditions ETOPS. Rappelons que la certification ETOPS mesure en minutes la durée de vol durant laquelle un biréacteur est jugé capable de voler sur un seul moteur dans des circonstances atmosphériques normales pour rejoindre l’aéroport le plus proche en cas de panne. Une compagnie aérienne choisissant de faire certifier son A350-900 en ETOPS 300 minutes juge qu’il peut donc voler pendant cinq heures sur un seul moteur, ou 2000 milles nautiques (3700 km). La FAA devrait publier sa certification 370 minutes (2500 milles nautiques) plus tard cette année. Des routes plus directes impliquent une économie en carburant et des émissions moindres de gaz à effets de serre. Fin mars 2016, Airbus avait enregistré 777 commandes fermes de la part de 41 opérateurs pour la famille A350XWB. Cinq compagnies ont mis l’A350-900 en service à ce jour : Qatar Airways, Finnair, Vietnam Airlines, Singapore Airlines et TAM Airlines. air-journal_Boeing 737 MAX Bolivie La PazBoeing de son côté annonce la fin des essais en haute altitude du 737 MAX 8, qui ont en outre marqué le premier vol du nouveau monocouloir à l’international. Réalisés à l’aéroport de La Paz en Bolivie, à une altitude de 4050 mètres, ces essais ont prouvé la capacité de l’avion à décoller et atterrir à haute altitude, où le manque d’oxygène affecte les performances des appareils. Sous ces « conditions extrêmes », les moteurs et les autres systèmes « ont fonctionné aussi bien que prévu », commente le directeur général du programme MAX Keith Leverkuhn. Les essais en vol des trois 737 MAX se poursuivent selon le calendrier annoncé, avec plus de 100 sorties au total ; le quatrième avion d’essai décollera dans les semaines à venir. La première livraison est toujours annoncée pour le troisième trimestre 2017. air-journal_ATR 72-600 USAOn notera enfin qu’ATR a débuté lundi un voyage de onze jours en Amérique du nord de son 72-600, avec des escales prévues à Toronto, Chicago, White Plains, Hyannis, Washington D.C., Charlotte, Dallas, Seattle et Cincinnati. L’appareil sera également présenté au sol lors de la convention de l’Association des Compagnies Régionales (RAA) à Charlotte. Selon l’avionneur européen, « plus de 400 routes régionales ont été supprimées depuis 2006 aux Etats-Unis. Aujourd’hui, 2000 avions régionaux sont en service dans le pays, principalement des appareils à réaction. Mais 30% des routes sont inférieures à 300 miles, une distance sur laquelle les coûts opérationnels et les économies de carburant affichées par la famille ATR 600 sont sans pareils ». Le CEO Patrick de Castelbajac espère bien arriver à convaincre les compagnies américaines et canadiennes que son avion est idéal. air-journal_Boeing 737 MAX Bolivie