La compagnie aérienne low cost Norwegian Air Shuttle a mis pour la première fois ses Boeing 737 MAX 8 en service sur des routes transatlantiques, reliant Belfast et Edimbourg à Newburgh sur la côte est des Etats-Unis. Elle a d’autre part reçu un feu vert provisoire pour les opérations aux USA de sa filiale Norwegian Air UK. Comme elle l’avait prévu après la réception des deux appareils le 30 juin, la spécialiste norvégienne du vol pas cher, compagnie de lancement du 737 MAX en Europe, a mis en service le 15 juillet 2017 ses MAX 8 de 189 sièges, sur des liaisons transatlantiques effectuées en un peu plus de sept heures. L’appareil immatriculé EI-FYB, dont l’empennage vertical présente le portrait de l’explorateur irlandais Tom Crean, a décollé de l’aéroport de Belfast-International samedi en direction de Newburgh-Stewart dans l’Etat de New York ; cette route avait été inaugurée le 1er juillet en 737-800, avec une capacité limitée à 150 passagers. Le MAX 8 est revenu dans la nuit de samedi à dimanche vers Dublin, d’où il est reparti dans l’après-midi vers la même destination. Le deuxième monocouloir remotorisé de Norwegian (EY-FYA, avec le portrait de Sir Freddie Laker), a lui décollé dimanche d’Edimbourg également en direction de Newburgh, le vol retour étant attendu dans la capitale écossaise ce lundi matin. Norwegian souligne dans un communiqué qu’elle attend « dans les prochaines semaines » quatre autres 737 MAX 8 (dont un portera l’effigie de l’auteur irlandais Jonathan Swift). Elle compte opérer au total avec ces appareils douze routes transatlantiques, au départ de Belfast, Dublin, Shannon, Cork, Edimbourg et Bergen (Norvège) vers Newburgh donc, Providence (Rhode Island) et Hartford (Connecticut). Les deux premiers aéroports américains accueilleront des bases de Norwegian, les 737 MAX étant sous licence Norwegian Air International. Norwegian a pu afficher une seconde bonne nouvelle ce weekend, ayant reçu du DoT américain (département des transports) un certificat de transporteur étranger provisoire pour sa nouvelle filiale Norwegian Air UK. Annoncé dans la soirée du 14 juillet, ce feu vert provisoire (et qui devrait devenir définitif) est accompagné d’une explication du DoT, qui « n’a pas vu de raisons persuasives au refus de cette demande » : Norwegian Air UK « est effectivement possédée et contrôlée par des citoyens européens et donc couverte par l’accord de ciel ouvert entre l’Europe et les Etats-Unis ». Les arguments avancés par les opposants à la low cost « britannique » sont les mêmes que ceux qui avaient été présentés pour Norwegian Air International, et doivent pour les mêmes raisons être rejetés, souligne le DoT (qui avait mis trois ans à donner le feu vert à cette autre filiale de Norwegian). On rappellera que l’Europe avait haussé le ton la semaine dernière contre les lenteurs de l’administration américaine – une manœuvre qui a apparemment eu l’effet désiré.