La compagnie aérienne low cost Ryanair a annoncé son départ fin octobre de l'aéroport de Belfast, lassé d'attendre l'allongement de la piste, et menace Shannon d'en faire de même. La low cost irlandaise, qui relie Belfast à cinq villes britanniques, a annoncé son retrait de la capitale d'Irlande du Nord à partir du 31 octobre prochain. Raison de son courroux: l'allongement de la piste unique de l'aéroport George Best Belfast City, promis depuis 2008, n'est toujours pas programmé, empêchant ses avions de décoller à plein, et donc de lancer de nouvelles routes vers l'Europe continentale. Le patron de Ryanair Michael O'Leary, fidèle à ses habitudes, n'y est pas allé par quatre chemins lors d'une conférence de presse, déclarant que "si les autorités de Belfast ne veulent pas reconnaître que nous voulons investir et que la population ne veut pas de la piste (allongée), qu'ils aillent au diable". Et de souligner que le départ de Ryanair coûtera à la ville 50 emplois directs, 1000 indirects et un million de passagers par an sur les cinq routes vers Londres – Stansted, Glasgow, Liverpool, East Midlands et Bristol. Rappelons que Belfast City est le deuxième aéroport de la ville derrière Belfast International, d'où la rivale easyJet opère la majorité de ses vols. L'Irlande n'est pas au bout de ses peines avec Ryanair, la low cost s'en prenant également à l'aéroport de Shannon qui vient de décréter une hausse de la taxe passager de 33% pour s'aligner sur les autres aéroports. Ryanair parle de décision "complètement folle", alors que le nombre de passagers est en baisse et que la basse saison approche. Et comme d'habitude quand le mot de taxe est prononcé, la low cost menace de supprimer des vols vers Shannon si la décision n'est pas annulée. L'aéroport de son côté précise que sa taxe passager reste inférieure à celle d'autres plateformes, et que la taxe d'aéroport est subventionnée à 100%. Ryanair dessert aujourd'hui 10 villes depuis Shannon, dont Paris – Beauvais et Nantes.